Le moins que l'on puisse dire est que la capitale économique croule toujours sous les ordures. Un petit tour dans la ville permet aisément de le constater. Les déchets traînent un peu partout : sur les trottoirs, au coin des rues et parfois même en plein milieu des chaussées. Dans certains quartiers, les déchets ménagers ont fini par devenir une véritable décharge à ciel ouvert. La commune urbaine veut mettre fin à cette situation qui perdure depuis plusieurs années. Celle-ci vient de procéder au renouvellement des contrats de gestion déléguée des services de propreté pour la période allant de mars dernier jusqu'à février 2021. Au cours de ces 7 années, les deux gestionnaires délégués «Sita Blanca» et «Averda» seront chargés de collecter 3.000 tonnes d'ordures quotidiennement. En contrepartie, un budget annuel de 530 millions DH leur sera alloué. Dans un communiqué publié mercredi, la commune explique que ce renouvellement a pour objectif précis «de fixer de nouvelles modalités de collecte de déchets, conformes aux pratiques les plus récentes mises en œuvre dans les grandes villes à l'échelle mondiale, notamment par la norme de protection de l'environnement Euro 5 et le suivi des véhicules en temps réel au moyen de la technologie GPS associée au réseau téléphonique 3G». Le 4 septembre dernier, les nouveaux engins de collecte de déchets étaient entrés en service. Au total, les deux délégataires avaient investi 485 MDH pour la rénovation de leur flotte. Ainsi, près de 300 nouveaux camions équipés de GPS ont été acquis et sont entrés en service pour la collecte de déchets. Le fournisseur mondial de services de gestion intégrée des déchets, Averda a, ainsi investi environ 280 millions de dirhams en équipements de dernière génération. Le délégataire a introduit une flotte de 130 engins de collecte de déchets et quelque 10.000 conteneurs, bacs et bennes. Ce dernier est responsable des services de propreté et de collecte des déchets de près de deux millions de Casablancais dans les arrondissements : Hay Hassani, Aïn Chock, Aïn Sbaâ, Hay Mohammadi, Roches Noires, Sidi Bernoussi et enfin Sidi Moumen. Rappelons que les gestionnaires délégués avaient un délai de 6 mois pour opérer la mise à niveau stipulée dans le cahier des charges. Le contrat de gestion déléguée étant entré en vigueur le 1er mars 2014, le mois de septembre constituait ainsi la fin de cette période de trêve. Durant cette période les deux délégataires ne risquaient rien en cas de manquements par rapport aux termes du contrat.