Les routes ont été moins meurtrières cet été. Selon les statistiques livrées mardi par le ministère délégué chargé du transport, le nombre des tués sur nos routes a baissé de 16,47% en août dernier par rapport au même mois de l'année précédente. Tous les autres indicateurs sont en recul. Ainsi, le nombre des accidents mortels a reculé de 13,02% et celui des blessés de 25,25% en août. Sur les huit premiers mois de 2014, la tendance est à la baisse. D'après le ministère de tutelle, ces statistiques confirment la tendance enregistrée pendant les huit premiers mois de l'année, qui, par rapport à la même période en 2013, ont enregistré une baisse de 6,21% des accidents mortels et un recul de 8,38% du nombre des décès et de 14,51% des blessés graves. Rappelons qu'en 2013, 3.705 personnes avaient trouvé la mort sur nos routes et plus de 10.990 individus avaient été grièvement blessés dans 68.458 accidents. Le nombre de blessés graves avait accusé un recul de 6,77%. En revanche, le nombre d'accidents avait connu une hausse de 1,4% l'année précédente. En périmètre urbain, la situation reste alarmante. Durant la semaine allant du 15 au 21 septembre, 15 personnes ont été tuées et 174 autres blessées dont 86 grièvement, dans 991 accidents de circulation. L'inadvertance des piétons et des conducteurs, l'excès de vitesse, le non-respect de la priorité, le non-respect des feux de signalisation et du stop, le changement de direction non-autorisé, la conduite en état d'ébriété en sont les principales causes. Concernant le contrôle et la répression des infractions de la circulation et du roulage, les services de sûreté ont enregistré 30.218 contraventions et rédigé 12.365 procès-verbaux soumis au parquet général, alors que 17.853 amendes à l'amiable ont été recouvrées. Selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les sommes perçues ont atteint au total 193.225 DH. La DGSN fait état de la mise en fourrière municipale de 3.738 véhicules, de la saisie de 8.337 documents et du retrait de la circulation de 290 véhicules. La lutte contre ce fléau s'annonce encore longue et difficile en dépit des efforts déployés par le ministère de l'équipement et du transport. Si l'incivisme des conducteurs constitue la principale cause des accidents de la route, il ne faut pas omettre la mauvaise qualité du réseau routier. La mise en place d'une infrastructure routière de qualité s'impose, ce qui favorisera la prévention des accidents.