Plus de 50 journalistes et écrivains membres de l'Association catalane du tourisme ont visité le Maroc du 20au 25 mars. L'opération a été organisée sous l'égide du TO EurekaTour et de la RAM. Le 10e congrès de l'Association catalane des journalistes et écrivains du tourisme, Acpetur, s'est tenue au Maroc sur le thème «voyager est un plaisir». C'est une première en terre marocaine, après les précédentes éditions tenues aux Philippines, en Egypte, au Pérou et au Venezuela. Pour la destination Maroc, il s'agit d'une opportunité importante pour communiquer vers le marché catalan, à lui seul, plus de 60% des 40 touristes espagnols en voyage à l'étranger. D'autant que, les objectifs du Maroc à l'horizon 2010, soient 500 000 touristes (la tendance sur le terrain est plutôt à la régression), passent par des actions de ce grenre, des éductours et des voyages d'informations, plus décisifs souvent que les campagnes de promotion institutionnelle. L'association espagnole est présidée par Domenec Disoca, professeur en journalisme touristique, auteur de 18 livres et qui a voyagé dans plus de 188 pays du monde. Les 50 journalistes et écrivains catalan constituent, à travers leur association, un puissant levier du marché. De leurs avis dépendront en partie, les décisions et les programmes des 7 000 agents de voyages et 346 voyagistes espagnols. Le choix du Maroc pour la tenue de ce 10e congrès s'explique par plusieurs raisons, selon M. Diosca, qui fait état du dynamisme de la destination et de ses relations privilégiées avec l'Espagne. A noter que les journalistes espagnols sont accompagnés de David Pujol, président d'Eurekatour, l'un des plus grands TO en terre catalane et qui compte s'installer prochainement au Maroc. La délégation a sillonné le Royaume et quelques destinations touristiques comme Marrakech, la région d'Ourika et visité la Kasbah de Taourit. La région d'Erfoud, où les investissements touristiques catalans se font de plus en plus nombreux (c'est d'ailleurs la destination à la mode) était au programme, notamment les pistes du circuit Paris-Dakar. Le périple s'est poursuivi à Fès puis jeudi 25 mars, à Rabat avec la rencontre avec le ministre du Tourisme, Adil Douiri. L'opération à caractère promotionnel a été financée entièrement par la RAM. Le fait que les journalistes aient suivi des circuits plutôt culturels que balnéaires est peut-être de se rapprocher de la dernière enquête IPK, laquelle avait conclu que le culturel est le premier centre d'intérêt du touriste espagnol, saturé des plages (l'Espagne en compte 6 500 kilomètres de sable fin). Mais encore faut-il que l'offre marocaine soit adaptée et puisse se greffer aux circuits de distribution classiques et à l'Internet, attendu que le tiers des touristes surfent dessus pour faire leurs choix) et que environ 40% ne jurent que par les forfaits (package). Le Congrès des journalistes espagnols intervient alors que cette destination est en perte de vitesse sur le Maroc dont le programme de promotion a quasiment été suspendu dans ce pays, durant deux ans, entre 2000 et 2002. Aujourd'hui, on est loin du pic de 369 000 visiteurs atteint en 1987. Mais avec l'inauguration, le 16 janvier dernier, de la ligne Madrid- Marrakech, suivie de Madrid-Fès, la donne est appelée à changer. La compagnie espagnole compte dans un premier temps attirer 20 000 touristes. L'avis de la presse et ses notations sur les produits marocains seront donc déterminants.