L'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) a organisé mardi une journée nationale sur les « Interfaces université-entreprise ». Lecture. Comment se présentent aujourd'hui les rapports entre la recherche scientifique et le développement économique au Maroc ? Une fois n'est pas coutume, deux départements ministériels, une école, et une pléiade d'intervenants se sont mobilisés durant une journée pour faire le point sur cette question. Cette manifestation était surtout une occasion de débattre et d'évaluer le rôle de l'université marocaine en tant qu'établissement de formation et structure de recherche à même de contribuer au développement de la recherche scientifique et technologique. Plusieurs thèmes étaient à l'ordre du jour. Les travaux de la journée se sont déroulés sous formes d'ateliers. Le premier a porté sur "les modalités d'essaimage et de généralisation des structures d'interface" et un second sur "les perspectives et modalités d'organisation des interfaces", en plus d'autres conférences et exposés sur des expériences en matière de recherche, développement et partenariat entre l'entreprise et l'université. Premier constat: de par le monde, la recherche scientifique, le développement expérimental et l'ingénierie sont la véritable locomotive de la consolidation de l'ouverture de l'établissement universitaire sur le monde de l'économie et de l'entreprise. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Alioua a rappelé dans ce cadre les différentes approches internationales en la matière. Celles-ci varient en effet entre la création d'unités de recherches autonomes et l'intégration des structures de la recherche au sein des établissements universitaires. Au Maroc, la question se pose autrement. Car à ce stade, l'impératif premier demeure l'ouverture des centres et unités de recherche nationaux sur l'espace universitaire. Pour y arriver, une réforme de la structure de la recherche s'impose. Il s'agit entre autres, de la reconsidération des fonctions et productivités des unités et cellules de formation et de recherches relevant des établissements universitaires. Théoriquement, le département de M. Alioua dispose d'une stratégie dans ce domaine. Une batterie de mesures est même prévue dans le cadre du processus de la réforme universitaire, assure le ministre. Plus concrètement, c'est le ministre délégué chargé de la Recherche scientifique, M. Omar Fassi Fihri qui a dressé la liste des actions entamé par son département dans ce domaine. Parmi ces actions, contenues dans les nouveaux textes régissant l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, M. Fassi Fihri a notamment fait état de la création de cellules de coordination entre les établissements universitaires et les centres de la recherche chargés de l'identification des besoins des entreprises en matière de recherche. D'autre part, et dans un sens d'ouverture de l'université sur son environnement extérieur, un programme de partenariats entre les établissements universitaires et les entreprises a été mis en place. D'autres actions plus énergiques portent sur le soutien à la création d'entreprises innovatrices et au transfert de technologies. Mais aussi, la création de réseaux de développement technologique et de génie industriel pour accompagner la mise à niveau des entreprises. Ça promet.