Des artistes internationaux et maîtres Gnaoua se retrouveront à l'occasion de la 17ème édition du festival Gnaoua et Musiques du monde d'Essaouira, prévue du 12 au 15 juin. Selon les organisateurs, cette édition promet des instants musicaux magiques, uniques, alliant originalité et diversité. «Nous présentons aujourd'hui cette nouvelle édition du festival, fruit de travail de plusieurs mois. Nous espérons qu'elle ouvrira de nouvelles perspectives pour cet art ancestral», a indiqué Naila Tazi Abdi, productrice et directrice du festival, lors de la conférence de presse tenue, mercredi 16 avril, à Casablanca. Pour sa part, André Azoulay, président fondateur de l'Association Essaouira Mogador, a attesté que «la ville d'Essaouira doit beaucoup à ces maâlems, le festival est le fruit de notre histoire». De ce fait, le festival offre à son public un programme riche alliant des concerts musicaux sur les grandes scènes, des concerts intimités, un forum, hommage et autres activités culturelles. La programmation artistique faisant la part belle aux maâlems et aux musiques africaines, qu'elles soient traditionnelles ou urbaines. Cette année, le griot malien Bassékou Kouyaté côtoiera le jazzman Marcus Miller, le reggae man sénégalais Meta & the Cornerstones et la soul/folk issue des diasporas avec la somptueuse Ayo. Le festival est un point de rencontre et d'échange. Les plus grands maâlems Gnaoua du Maroc fusionneront avec des musiciens internationaux. À commencer par «la fusion en cordes pincées», qui réunira Maâlem Hassan Boussou, Didier Lockwood et Foulane. Ainsi le concert «du ngoni au guembri» rassemblera maâlem Hamid El Kasri et Basseko Kouyate. En plus des fusions, plusieurs artistes sont invités à dévoiler la pleine mesure de leurs talents. En l'occurrence Ibrahim Maalouf, Marcus Miller, Ayo, Bassekou Kouyate, Didier Lockwood, Meta & Cornerstones et Mario Canonge. Par ailleurs, le programme prévoit l'organisation du forum placé sous le thème «L'Afrique à venir» en partenariat avec le Conseil national des droits de l'Homme. L'un des temps forts du festival, un hommage consacré à la mémoire du Feu Et-Tayeb Houdaifa. Celui-ci était journaliste et l'un des piliers de la presse marocaine. «Cet intellectuel fait partie des personnes qui ont soutenu le festival dès ses débuts et son amitié fidèle nous a accompagnés tout au long des années», a témoigné la directrice du festival.