SAR la Princesse Lalla Salma, Présidente de la Fondation Lalla Salma Prévention et Traitement des Cancers, a inauguré, mardi à Mohammedia, le centre de dépistage et de détection précoce des cancers du sein et du col de l'utérus. A son arrivée au centre, Son Altesse Royale a passé en revue un détachement des Forces Auxiliaires qui rendait les honneurs, avant d'être saluée par le ministre de la Santé, El Houcine El Ouardi, le wali de la Région du Grand Casablanca, Khalid Safir, le gouverneur de la Préfecture de Mohammedia, Fouzia Imnesar, le gouverneur-coordinatrice nationale de l'INDH, Nadira El Guermai et le maire-député de la ville, Mohamed Mfadel, ainsi que par d'autres personnalités. Avant de visiter les différents locaux du centre, Son Altesse Royale a suivi une présentation sur le bilan de l'actuelle campagne de dépistage du cancer du sein lancée début octobre courant, ainsi qu'un exposé sur le programme de la détection précoce du cancers du sein et du col de l'utérus dans la région du Grand Casablanca. Réalisé dans le cadre d'une convention de partenariat entre la Fondation Lalla Salma Prévention et Traitement des cancers, le ministère de la Santé, l'INDH, la région du Grand Casablanca et la commune urbaine de Mohammedia, ce centre, construit au lieu et place de l'ancienne perception de la ville, a été réalisé sur une superficie de 340 m2 pour un coût de près de 4 millions de dirhams. Le centre, le premier du genre à Mohammedia, cible pas moins de 40.179 femmes de 45 à 69 ans pour le dépistage du cancer du sein et 6850 personnes pour le cancer du col de l'utérus âgées de 30 à 49 ans. Le centre compte trois médecins spécialisés en radiologie, gynécologie et en médicine générale assistés par deux infirmières. Outre les populations dans les cinq communes de Mohammedia, ce nouvel établissement peut prendre éventuellement en charge des patientes résidant à Bouznika et Benslimane. Le centre dispose d'une salle d'accueil, deux salles d'attente, trois salles de consultation pour le dépistage et le diagnostic du cancer du sein, trois autres pour le cancer du col utérin, une salle de colposcopie avec une salle d'observation, une salle de mammographie et d'échographie, une pharmacie. La capacité de ce centre peut atteindre 6000 consultations par an pour le dépistage et le diagnostic Lancée pour un mois début octobre courant, la campagne nationale de sensibilisation sur le dépistage du cancer du sein a ciblé pas moins de 500.000 femmes dans le Royaume. Pour ce faire, le ministère de la santé a mobilisé 3495 médecins généralistes et 4300 infirmières qui exercent dans 2117 structures hospitalières. Le programme national de dépistage et de diagnostic du cancer cible une population d'environ 3,4 millions de femmes alors que celui portant sur la détection précoce du cancer du col utérin cible près de 1.500.000 femmes dans cinq régions du Royaume. Ces deux programmes réunis ont permis la formation de 85 gynécologues, 850 médecins généralistes et 1110 infirmières et infirmiers dans le pays. Le cancer du sein, une tumeur maligne naissant à partir des unités cellulaires ducto-lobulaires du sein, représente aujourd'hui dans le monde un véritable problème de santé publique. Il est le premier type de cancer qui touche la femme dans le monde et la deuxième cause de mortalité. Néanmoins, grâce au dépistage et une meilleure connaissance des facteurs de risque, ce cancer commence petit à petit à régresser. La prise en charge multidisciplinaire améliorée par les progrès diagnostique et thérapeutique, a permis une amélioration du pronostic, augmentant du coup les chances de survie. Le cancer du col utérin pose également un véritable problème de santé publique. Dans le monde, ce type de cancer est le troisième après celui du sein et celui dit colorectal. Il est le deuxième après le cancer du sein dans les pays en voie de développement. Il s'agit d'une maladie d'origine infectieuse sexuellement transmissible à évolution lente qui met en général plus de quinze ans à se développer. Le traitement de ce cancer repose sur trois principaux volets thérapeutiques à savoir la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Cependant, la radio-chimiothérapie concomitante est devenue ces dernières années le traitement standard des stades localisés ayant de mauvais facteurs pronostiques et des stades localement avancés. Depuis sa création en 2005, la Fondation Lalla Salma Prévention et Traitement des Cancers, a réussi, en partenariat avec le ministère de la Santé, à mettre sur pied un Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer (2010-2019). La Fondation a également apporté des contributions majeures dans la mise en place de nouveaux centres d'oncologie un peu partout dans le Royaume ainsi que le réaménagement et l'extension des centres existants. Et tant d'autres initiatives salvatrices qui ont permis de réaliser en un temps record des avancées importantes dans la prise en charge des malades, notamment en matière de dépistage précoce, d'accès au traitement et aux soins médicaux spécialisés ou encore de la prise en charge de proximité des malades et de leurs proches (Hébergement in situ des malades et leurs parents).