L'arrestation d'un Belge d'origine marocaine fait l'actualité en Hollande. L'avocat du suspect qui pourrait faire partie des kamikazes des attentats de Casablanca dit vouloir user de tous les moyens pour s'opposer à une extradition. Pas de nom. Pas de photos. Le Belge d'origine marocaine arrêté le 27 janvier par la police néerlandaise lors d'un contrôle de routine (l'un des phares de sa voiture était cassé), sur une route de la province de Limbourg, au Sud du pays, pourrait bien être l'un des membres du fameux groupe des 14 qui ont perpétré les attentats de 16 mai à Casabanca. L'un des chaînons manquants, puisque 12 des kamikazes ont péri dans les attentats. Cette nouvelle arrestation d'un homme contre qui est émis un mandat d'arrêt international, très médiatisée en Hollande, s'est faite pourtant dans le plus grand secret. Un grand mystère entoure l'identité de l'individu, détenu aujourd'hui dans une prison à haute sécurité. Les autorités hollandaises refusent de confirmer ou d'infirmer si l'homme arrêté était soupçonné de participation aux attentats du 16 mai. Ils ont attendu longtemps pour confirmer ses origines marocaines, comme l'affirmait la presse néerlandaise. D'après des sources judiciaires, l'intervention du présumé dans les attentats ayant entraîné la mort de 45 personnes se limitait au soutien financier. La télévision néerlandaise va plus loin. Le Belge d'origine marocaine aurait «des contacts personnels» avec le si bien nommé Oussama Ben Laden. Simples spéculations sans fondements ou début de révélations qui vont entraîner d'autres ? En tout cas pour le moment, Victor Koppe, l'avocat du suspect, a déclaré être déterminé à user de tous les recours juridiques afin que son client ne soit pas extradé vers le Maroc, n'excluant pas pour cela, de faire recours au ministère de la Justice de son pays et même, s'il le faut, à la Cour européenne. La législation hollandaise est d'ailleurs peu favorable à l'extradition. L'avocat espère que la demande d'extradition aura du mal à aboutir puisque le Maroc ne possède pas d'accord d'extradition avec les Pays-Bas Selon M. Koppe, son client affirmait qu'il est «complètement innocent» et n'avait aucun lien avec les attentats. «Il n'a jamais rencontré Oussama Ben Laden» comme indiqué dans la demande d'extradition qui mentionnerait, selon ses dires, «le soutien financier» apporté aux terroristes. Cette demande d'extradition sera examinée le 18 mai prochain. Tout décision approuvant la mesure doit être confirmée par la suite par le ministre néerlandais de l'intérieur. Cette arrestation fait suite à celle de cinq autres suspects, interpellés en octobre dernier à Rotterdam mais relâchés faute de preuves. Durant le même mois, un autre individu, soupçonné d'avoir participé aux attentats de Casablanca, avait été interpellé par les services espagnols.. En Italie, trois autres suspects arrêtés pour le même motif luttent aujourd'hui contre leur extradition. A suivre.