Le Brésilien naturalisé tunisien, Santos, est dans la tourmente. Écarté par son club Sochaux, pour avoir été soigné avec des corticoïdes, le joueur attend son verdict. L'affaire pourrait coûter cher à la Tunisie. Dopage ou pas ? Deux semaines après la fin de la CAN 2004, le joueur brésilien, naturalisé tunisien, juste avant le début de cette compétition, Francileudo Santos, est dans la tourmente. Écarté par son club Sochaux, à quelques heures de la rencontre des huitièmes de finale de la Coupe de l'UEFA face à l'Inter Milan jeudi dernier, pour avoir été soigné avec des corticoïdes, le champion d'Afrique n'a pas, non plus, été aligné par son entraîneur dimanche face à Bastia lors de la 26e journée du championnat de France. Dimanche, le club sochalien avait annoncé qu'il maintiendrait cette décision jusqu'à ce que les justificatifs soient apportés. Ce qui n'était pas du goût de la Fédération tunisienne de football. Son président, Hamouda Ben Ammar, qui rejette en bloc ces accusations, s'est dit surpris par la dite-décision estimant que l'attaquant des « Aigles de Carthage » n'avait « rien à se reprocher ». La presse tunisienne, elle, s'est montrée très critique vis-à-vis de la décision prise par le club sochalien. Sous le titre « Mauvaise foi », le Temps a écrit « Le président de Sochaux n'a jamais digéré que Santos ait rejoint l'équipe nationale » pour la CAN, citant également le Dr Hamed Kammoun pour qui la molécule trouvée dans l'analyse du footballeur « ne correspond pas à la nomenclature des corticoïdes existants en Tunisie ». De son côté, le club français a fait savoir que la présence de ce produit serait due à un traitement subi par le joueur tunisien pendant la Coupe d'Afrique des Nations. Et non pas après. C'est pour cette raison que les dirigeants sochaliens n'ont pas voulu faire jouer Santos pour éviter tout risque de contrôle positif et d'endosser l'entière responsabilité, avec toutes les sanctions que l'on connaît. Depuis jeudi, les dirigeants du club Sochaux attendent le certificat médical du joueur tunisien qui devait être envoyé par la FTF. Jusqu'à dimanche, le club français n'a rien reçu. À rappeler qu ‘à leur retour de la CAN 2004, les trois joueurs du club, Santos, Chedli et l'international marocain Jouad Zaïri ont subi un contrôle antidopage par le club sochalien. Selon ce dernier, les deux premiers tests se son révélés normaux, alors que des traces de corticoïdes ont été retrouvées dans les urines de Santos. Ce que dément la FTF. Pour elle, il n'y a pas de doute, Santos est loin de tout soupçon. « Il est reparti, le lendemain de la finale, rejoindre son club, Sochaux, et par la suite nous sont parvenus les résultats des tests, négatifs pour l'ensemble des joueurs qui s'y sont soumis », a tenu à souligner M. Ben Ammar. Au jour d'aujourd'hui, les deux parties se renvoient la balle. Ce qui a créé une certaine polémique. En cas de contrôle positif, le cas Santos risque de coûter cher à la Tunisie, puisque le Brésilien naturalisé tunisien était l'un des buteurs de la finale face au Maroc.