C'est parti pour le dix-neuvième Festival international du cinéma méditerranéen (FICM) de Tétouan. La cérémonie d'ouverture de cette édition s'est déroulée, samedi 23 mars, au Teatro Español, qui constitue depuis sa création en 1916 un haut lieu de la culture de la ville. Intervenant à cette occasion, Mohamed Nabil Benabdellah, président de la Fondation du FICM de Tétouan, a souligné que cet événement a pu au fil des années se faire une place parmi les festivals les plus connus aux niveaux national et international. Il s'est dit optimiste quant à l'avenir du cinéma marocain grâce à des projets et des réalisations pour promouvoir le 7ème art marocain, tout en évoquant le message royal adressé lors de l'ouverture des travaux des Assises du cinéma, tenues le 16 octobre. «Le message royal vient donner un nouvel élan au cinéma national», a dit M. Benabdellah. Par ailleurs, les activités d'ouverture de cette édition ont été marquées par un double hommage rendu à l'acteur comique égyptien, Ahmed Hilmi, et au grand cinéaste marocain Saâd Chraïbi. Considéré comme l'une des icônes du cinéma marocain, il s'est fait connaître d'abord comme jeune amoureux du cinéma en créant en 1973 un ciné-club à Casablanca qu'il a continué à diriger jusqu'en 1983. Il a réalisé en 1984 son premier long-métrage «Chronique d'une vie normale», dont il écrit le scénario. Saâd Chraïbi s'est montré comme défenseur de la cause féminine par sa célèbre trilogie qu'il a commencée en 1998 par le long-métrage «Femmes et femmes», suivi en 2003 de «Jawhara, fille de prison» et en 2009 de «Femmes en miroirs». Sa filmographie qui a fait de lui un artiste engagé lui a valu aussi une série de récompenses dont cet hommage qu'il s'est dit partager avec ses collaborateurs, les artistes et les techniciens ayant travaillé avec lui pour la réalisation de ses films. Quant à Ahmed Hilmi, il a réussi en peu de temps à se faire un nom parmi les rares jeunes acteurs comiques que compte le cinéma égyptien. Il a débuté en 1999 par son interprétation du rôle Saïd aux côtés de Hassan Hosni et le regretté Alae Oualeydin dans le long-métrage égyptien «Aboud aux frontières» de Charif Arafa. Ce qui l'a fait découvrir au réalisateur et lui a permis depuis de multiplier les rôles. Il a été à l'origine, selon les critiques du cinéma, du grand succès de «Omar 2000», sorti en 2000 en salles. Il a fait de même pour d'autres films comme «Mido problèmes» (2003), «Le clochard de la mer» (2004) et «Sur mon cadavre» (2013). Trois autres hommages seront rendus lors de ce festival, qui se poursuit jusqu'au 30 octobre, respectivement au cinéaste espagnol Fernando Trueba, l'actrice marocaine Touria Alaoui et le réalisateur tunisien Rhida Béhi.