Maroc-UE: le Royaume exige des actes et non des paroles    Achraf Fayda prend la tête de l'ONMT    Le Maroc en quête de durabilité pour ses ressources halieutiques    La future Citroën C4 sera produite à Kénitra, l'usine de Madrid menacée    MMA : Boughanem, champion marocain de Muay Thai, remporte son combat en Autriche    Le fugitif d'Anvers Samir «Turtle» capturé au Maroc pour trafic de drogue    Morocco appoints Achraf Fayda as new tourism office chief    Italie : La chef marocaine Nour Maaffer remporte un prestigieux prix de cuisine    Ahmed Spins, le fils Akhannouch sur la scène de Coachella 2025 en Californie    Le Parlement marocain prend part à la 70ème session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    Interview avec Peter PanyinAnaman: « J'ai réalisé que Ses citations ont le pouvoir d'inspirer, de motiver et d'éduquer »    Bourse : record historique ou retour à l'équilibre ?    Terrorisme : Le Maroc dans le viseur des jihadistes sahéliens [INTEGRAL]    Hommage à la solidarité des marocains lors des inondations de Valence    Etats du Sahel. Trois pays, un seul passeport    Afrique du Sud. L'ANC expulse définitivement Jacob Zuma    Allemagne: Le SPD désigne le chancelier Olaf Scholz comme candidat à sa propre succession    Présidentielles en Roumanie : Un candidat indépendant crée la surprise    Le Maroc, l'Algérie et le syndrome de Cassandre...    Coupes africaines des clubs : Raja Casablanca-AS FAR en tête d'affiche, la RS Berkane reçoit les Angolais de CD Lunda Sul    Botola D1. JII: Football au degré zéro, il faut voir ailleurs pour se faire plaisir !    Football : Gyökeres déjà parmi les buteurs les plus efficaces de l'histoire sur une année civile    Botola : Rayan Azouagh remplacé par son entraîneur après deux erreurs coup sur coup    Soft power militaire : Les FAR à l'avant-garde en Afrique    Diplomatie : Le Maroc, carrefour des ambitions chinoises    Côte d'Ivoire. Près d'un million de nouveaux électeurs attendus à la présidentielle de 2025    Le rôle crucial des techniciens de scène de crime dans l'enquête judiciaire.    Riaya 2024-2025 à Fès-Meknès : la Santé au cœur des zones isolées    Affaire des héritiers d'empires économiques: La victime raconte les faits    Les autorités marocaines ont démantelé une partie d'un réseau de trafic international de voitures volées    La DGSN et la sûreté de l'Etat belge renforcent leur coopération en matière de sécurité    Festival du Cinéma des peuples : "Gray Days" d'Abir Fathouni remporte le Grand Prix    Interview avec Asma Graimiche : « Il est nécessaire d›intégrer la critique de cinéma aux programmes universitaires »    Mode. Le caftan marocain fait sensation à Séville    Ayyoub Bouaddi penche pour les Lions de l'Atlas    Royaume-Uni : Les intempéries se poursuivent après le passage de la tempête Bret    Températures prévues pour le mardi 26 novembre 2024    Assurances : Les primes émises en hausse de 4,8% à fin septembre 2024    Epson Maroc : Cinq années de réalisations, d'innovations et de leadership    Foot: la sélection marocaine U15 prend part à un tournoi international en Espagne    Olympiakos : Ayoub El Kaabi claque un hat-trick et devient le meilleur buteur du championnat    CV, c'est vous ! EP – 77. Nasry Aboujihade, un chirurgien au service de votre sourire    M Avenue et le FIFM : Une collaboration qui illumine Marrakech    Des instruments et des histoires : L'Afrique à l'écoute de ses racines    Libye: L'union africaine réitère la pertinence des processus de Skhirat et de Bouznika    Coopération sino-marocaine : Le Maroc, « un partenaire clé au sein de la BRI »    Investissements : Karim Zidane VRP du Maroc en Corée et au Japon    Taznakht : Clôture en beauté pour le Festival du tapis d'Aït Ouaouzguit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



En marge de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des mineurs : Pour une société digne de ses enfants
Publié dans Albayane le 10 - 06 - 2011

Le Maroc célèbre le dimanche 12 juin la journée mondiale contre le travail des enfants à l'instar de la communauté internationale. Le travail des enfants en bas âge est un phénomène socioéconomique répandu dans plusieurs secteurs et touche des franges importantes de la société. En fait, dans notre pays, l'exploitation des petits enfants est un phénomène presque normal.
Faire travailler un enfant, dans la conception de certains milieux sociaux, relève de la normale. Ces mêmes milieux avancent des explications d'ordre économique en arguant que dans les familles pauvres et nombreuses, surtout dans le milieu rural et les zones urbaines et périurbaines, les enfants constituent une source de revenu d'appoint.
Saïd Raji, directeur exécutif de l'Observatoire National des Droits de l'enfant (ONDE), explique, dans une déclaration à Al Bayane, que le Maroc a fait de grands pas en avant pour faire face à ce phénomène. Le pays dispose dans ce domaine d'un plan d'action intégré regroupant les acteurs institutionnels, la société civile ainsi que les organismes internationaux spécialisés.
En s'appuyant sur les chiffres du HCP, Raji souligne que depuis 1999 jusqu'au 2010, l'exploitation économique des enfants a enregistré une régression très significative, passant de 517.000 à 147.000, soit une baisse de 9,7%. Le directeur exécutif de l'ONDE note que le Maroc s'est déjà doté d'une stratégie nationale pour la protection des enfants, y compris dans le domaine de l'exploitation économique, et ce depuis 2001.
Ainsi, plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées dans ce sens, grâce à la signature de conventions de partenariat avec les opérateurs concernés, comme c'était le cas à Marrakech et à Fès, où les professionnels de l'artisanat se sont engagés à respecter les droits des enfants. Said Raji met aussi l'accent sur le Plan d'action national pour l'enfance 2006-2015, dont l'objectif escompté est de valoriser la contribution de l'INDH à la création de sources de revenus alternatives au travail des enfants. Selon notre interlocuteur, l'ONDE présidée par SAR la princesse Lalla Meryem, constitue un cadre d'action stratégique pour la protection des droits de l'enfant, voire un mécanisme de coordination entre les divers départements gouvernementaux, le secteur privé et les acteurs associatifs. Pour lui, l'amélioration de l'environnement juridique, et ce par l'adoption du projet de loi sur le travail domestique, actuellement au sein du secrétariat général du gouvernement, va contribuer au renforcement de l'arsenal juridique. Mais, les mesures juridiques, à elles seules, sont insuffisant. «Il faut d'abord procéder au changement des mentalités », souligne-t-il. Outre le travail de sensibilisation et de proximité, Said Raji souligne l'importance de la socialisation par groupe de pair. Le parlement de l'enfant demeure dans ce sens un outil efficace, pour leur inculquer les principes de la citoyenneté et apprendre à se protéger par eux même contre l'exploitation.
Sur un autre registre, force est de constater que la réalité de la situation des enfants demeure préoccupante. Les récentes données publiées par le HCP montre que le travail des enfants, ( de 7 ans à moins de 15) dans le milieu rural, reste plus élevé par rapport au milieu citadin, soit 134.000 contre 13.000 dans le milieu urbain. Toujours selon le HCP, le travail des enfants reste un phénomène principalement rural, plus de 9 enfants actifs occupés sur 10 (91,2%) résident dans les campagnes.
Cette étude du HCP dresse le profil sociodémographique de ces enfants. Ainsi, près de 6 enfants actifs occupés sur 10 sont de sexe masculin, 56,6% en milieu rural et 87,1% en milieu urbain. 23,3% des enfants travaillent parallèlement à leur scolarité, 55,3% ont quitté l'école et 21,4% n'ont jamais fréquenté l'école.
Des données qui doivent nous alarmer d'autant plus que le travail des enfants reste concentré dans certaines réputées pénibles. Ainsi, en milieu rural, ils sont 93,0% à travailler dans l'agriculture, forêt et pêche. En zones urbaines ce sont les activités de "services" avec 43,6% et l'"industrie y compris l'artisanat" avec 37,7%, sont les principaux secteurs employeurs des enfants.
Selon le statut dans l'emploi, 9 enfants actifs occupés sur 10 en milieu rural travaillent en tant qu'aides familiales. En milieu urbain, 48,1% sont des apprentis, 27,8% des "aides familiales" et 20,9% des salariés.
Ce constat montre l'ampleur de la tâche qui attend la communauté nationale afin de se donner les moyens de construire une société digne de ses enfants.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.