La ville de Mohammedia a une très grande vocation dans différents domaines, et en sport, elle est surnommée «cité des fleurs et des sports élégants». Peut-on lui décerner toujours ce surnom? Absolument pas, car ce que vit la ville de Mohammedia de nos jours est alarmant. Le sport est en dégradation quotidienne et rien ne va plus. Nos footballeurs mangent leur pain noir à cause d'une gestion amateur et suspecte au moment où des centaines de millions de dirhams des contribuables sont lapidés ça et là et vont dans les poches personnelles et non aux sportifs. Les infrastructures sportives sont inexistantes et certaines sont inachevées, à titre d'exemple, le centre des sports et de loisirs de Mohammedia toujours en chantier depuis près de 16 ans. Commencés en 1995, les travaux de cette structure ont été interrompus durant 9 ans. Cette structure culturelle et sportive, qui s'étend sur une superficie de 2 hectares, est située en zone périurbaine aux limites sud-est du territoire de la commune urbaine de Mohammedia. Elle devait accueillir les jeunes âgés entre 7 et 16 ans dans le cadre de séjours de loisirs et de programmes d'activités multiples. Aujourd'hui, combien de ces jeunes appartenant à cette catégorie d'âge et qui sont au nombre de plus de 50 000 en veulent aux responsables. Un autre exemple similaire est celui de la salle couverte dite «BACHIR» qui devait ouvrir ses portes et 5 ans se sont écoulés depuis le lancement de ses travaux. Depuis, le projet n'a jamais vu le jour. Les travaux sont restés au stade des fondations. Entre temps, l'équipe de volley-ball du chabab de Mohammedia, l'une des meilleures équipes du royaume continue à vivre son calvaire d'entraînement et les matches à Casablanca. Un point noir qui porte préjudice à la ville. Le montant global de cet investissement s'élève à 16.000.000 DH, mais sans qu'il soit achevé. Autre cas est celui de la piscine olympique de Mohammedia, construite à l'occasion des Jeux méditerranéens de 1983. La piscine, fermée depuis de longues années, est en continuelle dégradation. Cet espace avait été utilisé pour les préparations des équipes nationales de water-polo ayant participé aux Jeux méditerranéens. Son coût avoisina les 4.818.000,00 DH financés à l'époque par la communauté urbaine de Casablanca et le conseil municipal de Mohammedia. La fermeture de cette piscine a eu des conséquences négatives pour la vulgarisation de la natation dans la ville qui dispose de nombreuses potentialités et peut encore produire de grands champions dans diverses disciplines sportives.