Le long métrage “Où vas-tu Moshé?” de Hassan Benjelloun a été projeté à Washington, dans le cadre du Festival culturel de la Francophonie, organisé jusqu'au 15 avril dans la capitale fédérale américaine. Deux projections du film ont eu lieu à la Maison Française, faisant salle archicomble, ainsi qu'à la réputée Université Georgetown où un public hétéroclite a pu découvrir un pan du cinéma marocain, ainsi que le parcours de Hassan Benjelloun, cinéaste, scénariste et producteur. “Le film a été présenté dans plusieurs Etats américains, mais c'est la première fois qu'il est projeté à Washington “, a indiqué à la MAP, Hassan Benjelloun. L'écho du film auprès du public américain a été “intéressant”, fait-il remarquer, rappelant au passage que la participation du long métrage au festival africain de New York a laissé une impression “très favorable”, alors qu'à Los Angeles, il a eu le Grand prix d'un festival du film. Après la participation à la rencontre de Los Angeles, les organisateurs de plusieurs festivals ont sollicité sa projection, enchaîne encore Hassan Benjelloun pour qui “le film fait son petit chemin, suscitant un grand intérêt auprès des spectateurs, des responsables de festivals et des salles de projection”. Fruit de longs mois de tournage à Casablanca, Mohammedia et Bejaâd, “Où vas-tu Moshé?” revient sur l'immigration des populations marocaines de confession juive, au début des années 1960. Le long métrage met en avant l'approche cinématographique de Hassan Benjelloun, mêlant à la fois aspects réalistes et fiction qui puise dans un contexte historique. “Où vas-tu Moshé?” plonge le public dans le passé où les populations d'un même pays, toutes confessions confondues, partagent l'amour de la paix et de la tolérance. Le film, qui a participé à plusieurs festivals, a eu des prix de l'image et du son, souligne encore Hassan Ben Jelloun. Il s'agit, selon lui, d'une “preuve que le cinéma marocain est maintenant prêt à concurrencer des films internationaux aux niveaux technique, de l'image et du son”. Outre “Où vas-tu Moshé?, le Festival culturel de la Francophonie de Washington, qui a démarré le 2 mars, a été aussi marqué par la projection des films “Déchainées” du Suisse Raymond Vouillamoz, “Changes” du Tchèque Tomas Rehorek, “Moolaade” du Burkinabé Ousmane Sembene et “1981” du Canadien Ricardo Trogi. Ce rendez-vous annuel, qui voit la participation d'une trentaine d'ambassades de pays francophones, dont celle du Maroc, est aussi marqué par des concerts, des expositions et des séminaires. Le point fort du festival a été la Grande Fête de la Francophonie qui a eu lieu le 18 mars, avec la participation de plus de 35 ambassades et associations qui ont présenté des spécialités culinaires, ainsi que des aspects des traditions et de l'artisanat des pays francophones participants. Le Festival culturel est co-organisé par le Comité de la Francophonie de Washington DC, la Fondation culturelle franco-américaine, le Smithsonian Associates, l'Alliance Française de Washington et La Maison Française. Il s'inscrit dans le cadre de la célébration du 20 mars, une journée dédiée à la langue française qui unit 200 millions de locuteurs recensés dans le monde et rassemble aussi les 803 millions de personnes vivant dans les 68 Etats et gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Depuis 1990, les francophones de tous les continents célèbrent cette journée, “une occasion pour les francophones du monde entier d'affirmer leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité”.