Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) appelle au lancement d'une nouvelle génération de réformes à même de faire passer le pays à une nouvelle phase de sa démocratisation et développement. Dans le communiqué final adopté à l'unanimité, les 1.840 membres du 8ème Congrès national qui s'est déroulé les 28-29-30 et 31 mai à Bouznika ont aussi appelé à l'élaboration d'un nouveau contrat politique. Synthèse. Après avoir souligné les défis qui s'imposent au pays et désigné les voies pour réussir le projet sociétal démocratique moderniste progressiste, le congrès a exprimé son «inquiétude » à l'égard de la «situation politique actuelle malsaine» que vit le pays, notamment suite au dernier processus politique et à l'émergence de comportements visant à «embrouiller le paysage politique et à créer un climat d'ambiguïté et de confusion menaçant de dévaloriser de plus en plus, l'action politique et partisane», ce qui constitue un danger pour notre processus politique, et ce à un moment où le pays a besoin de stabilité politique, de clarté des positionnements politiques, de sérieux et de responsabilité, afin de faire face aux défis et enjeux imposés au pays et en premier lieu, assurer une victoire définitive dans la lutte pour l'intégrité territoriale. Réitérant la position de principe du parti à l'égard de la question de l'intégrité territoriale, le congrès à exprimé son « adhésion et soutien total » à la proposition d'autonomie présentée par le Maroc à l'opinion publique internationale, considérant cette proposition comme étant une « solution nationale, démocratique sérieuse à ce conflit inventé par les gouvernants de l'Algérie». De même, le congrès a exprimé son rejet absolu de toutes les tentatives désespérées de « transposer » la lutte contre les séparatistes de Tindouf à l'intérieur du territoire national, à travers l'«exploitation d'événements subsidiaire et l'allégation de défense des droits humains par des éléments n'ayant aucun rapport avec la défense des droits humains». Le 8ème congrès national du PPS, tout en exprimant son appréciation globale positive du bilan de la phase de transition démocratique, tant sur ses aspects politiques, économiques, sociaux que culturels, et les acquis réalisés en matière de démocratisation et de modernisation, grâce à la solution de compromis historique en tant qu'étape avancée du processus démocratique, lequel processus s'est accompagné , en dépit des efforts déployés, de « difficultés, de carences et d'échecs » dont la non conjonction de conditions permettant de déclencher une nouvelle génération de réformes constitutionnelles et politiques, la persistance de phénomènes contradictoires avec la bonne gouvernance qui continuent d'entacher la gestion des affaires publiques, l'échec des projets de réhabilitation et de réforme de la justice et de l'administration publique, la persistance de la corruption dans la vie publique et de l'économie de rente, la lenteur dans le dénouement des problèmes relatifs à l'éducation, à la formation et à la santé, en plus de la persistance de nombreuses carences sociales, notamment au niveau des disparités régionales et entre classes sociales, ainsi que l'incapacité à réduire la pauvreté et la marginalisation dont souffrent de larges couches sociales. Le congrès qui appelle à «consolider» les acquis de la nouvelle phase et à combler les échecs par le lancement d'une nouvelle génération de réformes constitutionnelles, politiques, économiques, sociales et culturelles, permettant de gagner les défis imposés au pays et de «passer à une nouvelle phase plus avancée» qui sera marquée par « une pratique politique saine » et par un intérêt plus grand à la question sociale. A ce propos, le congrès invite toutes les potentialités politiques, sociales, culturelles avec lequelles il partage totalement ou partiellement ses objectifs à un dialogue national élargi qui sera couronné par un nouveau contrat politique dont le contenu sera instauré sur la mise en œuvre du Rapport du cinquantenaire et des recommandations de l'IER (Instance équité et réconciliation) Par ailleurs, le Congrès appelle la nouvelle direction d'œuvrer pour promouvoir à une large échelle, cette nouvelle approche politique et pour le lancement d'initiatives à même d'en faire un « centre de préoccupation nationale » des potentialités nationales politiques, syndicales, culturelles et médiatiques. Le congrès renouvelle l'appartenance du parti au «mouvement de libération, de démocratie et du socialisme mondial», appelant au renforcement de sa présence et son adhésion au «mouvement d'alternatives à la mondialisation capitaliste et s'opposant à toutes les formes d'exploitation et de domination et d'agression contre la sécurité et la souveraineté des peuples et milite pour un monde de paix, de coopération et de solidarité». De même, le congrès réitère sa solidarité absolue avec la lutte du peuple palestinien pour son indépendance et sa souveraineté sur ses terres spoliées et pour l'indépendance de sa décision et l'instauration de son Etat national avec Al Qods Asharif comme capitale sous la direction de l'Autorité palestinienne et de l'OLP (Organisation pour la libération de la Palestine), représentant légitime du peuple palestinien. Aussi réitère-t-il son appui et sa solidarité avec la Syrie, l'Irak, Liban et le Yémen.