C'est aujourd'hui, à partir de 16 heures, que s'ouvrira le 8ème Congrès national du Parti du progrès et du socialisme (PPS), au complexe sportif My Rachid, à Bouznika. Un rende-vous politique des plus attendus pour les militants du parti et de ses alliés et amis. Mais c'est tout le week-end qui se profile qui focalisera, sans aucun doute, l'attention de la famille progressiste sur le congrès du PPS. La raison en est simple : de tout temps, cette formation résolument de gauche, s'est vue grandie par les idées novatrices dont elle ensemence le champ politique national. Et les vrais militants savent pertinemment où résident la force et la singularité de la formation au sein de laquelle ils militent. Avec réalisme et optimisme, ils ont lutté pour que le « petit parti » puisse réussir à être au diapason de son offre idéelle, c'est-à-dire grandir dans la sérénité en s'ouvrant davantage à la société. Ensuite, et c'est ce qui attire l'attention et des observateurs et des alliés, le 8ème Congrès est appelé à accoucher d'une nouvelle direction qui est appelée à assurer, au pied levé, la succession d'Ismaïl Alaoui. Le secrétaire général sortant ayant affiché sa ferme volonté de céder son fauteuil à un successeur que les congressistes auront à choisir. L'affaire n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît, sachant que la culture du «dauphinat» n'a pas encore réussi à s'implanter dans le paysage partisan national. Toutefois, les multiples enjeux auxquels le parti est confronté sont de nature à permettre une transition sereine. Quand bien même la composition avec bien des sensibilités paraîtrait difficile, mais pas impossible à gérer. Et c'est bien là où réside le baptême du feu pour le nouveau patron du parti. Mais le plus important dans ces assises reste inhérent, bien sûr, à l'offre programmatique du PPS en ce début de troisième millénaire. Et c'est bien autour de ce dossier, estampillé du générique «nouvelle génération», que la nouvelle direction est appelée à plancher et à convaincre. D'abord les militants du parti qui se sont mobilisés pour la réussite d'un congrès qui intervient dans une période charnière pour le pays. Mais aussi, et surtout, les alliés traditionnels et le peuple marocain dans son ensemble. En effet, le document politique, soumis à débat, représente la feuille de route sur laquelle devra s'articuler l'action du parti. Et c'est dans ce cadre-là que le ton sera donné quant aux «réformes de nouvelle génération» que le PPS entend faire valoir pour parachever la construction démocratique du pays, édifice mis à mal par une série de reculades sur des acquis historiques. L'heure est donc au bilan. Mais c'est aussi celle de la définition des perspectives ouvertes pour hâter l'avènement d'une société imbue des valeurs du progrès et de la modernité. Car s'il y a une action qui relève de l'urgence, c'est bien celle qui permettrait au pays de se replacer, définitivement, sur les rails du processus démocratique à parachever. Processus qui repose sur des ressorts, évidemment, politiques. Mais aussi économiques, sociaux et culturels. Voilà autant d'enjeux qui focaliseront les débats féconds qui ont toujours marqué les fora du PPS. Et les assises de Bouznika ne sauraient que confirmer la règle.