Selon le Haut Commissariat au Plan, les céréales dites principales (blé, orge et maïs) constituent le principal «repas» des Marocains. En moyenne, chacun en consomme 322 kg par an. Cela représente une consommation totale de 100 millions de quintaux. On est les premiers dans la consommation de l'orge au niveau mondial. A rappeler que la récolte de l'été 2010 a permis d'engranger 75 millions de quintaux de blé et d'orge, mais les importations sont nécessaires pour couvrir les besoins du pays. Quelque 52 millions de quintaux de céréales devrait être importé avant la prochaine récolte. Concernant le sucre, notre consommation est de 1 200 000 tonnes par an. C'est l'une des plus élevées au monde. Chaque Marocain en consomme en moyenne 38,7 kg par an. Or le taux de couverture des besoins du pays en sucre se situe entre 35 et 45%, selon les campagnes agricoles, et l'ambition, comme le stipule le contrat programme signé entre l'Etat et la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (FIMASUCRE), est de porter ce taux à 55% à l'horizon 2013, sachant que la demande nationale est en constante progression. Pour les huiles végétales alimentaires, le Maroc importe environ 80% de ses besoins. Nous consommons annuellement quelque 350.000 tonnes et seuls 20% sont couverts par la production nationale, dont 10% par l'huile d'olive et le reste par les graines oléagineuses, essentiellement le tournesol. Les importations de produits bruts oléagineux engendrent une dépense annuelle en devises d'environ 200 millions de dollars, dont 70% pour les huiles végétales brutes et 30% en graines oléagineuses. La FAO tire la sonnette d'alarme L'Organisation de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a lancé vendredi 4 Février 2011 à Rome une mise en garde contre des "risques d'émeutes" à travers le monde en raison de la hausse des prix des produits alimentaires. "Il existe un risque réel d'émeutes de la faim," a déclaré le ministre français de l'Agriculture Bruno Le Maire au cours d'une conférence de presse conjointe avec Jacques Diouf, directeur général de la FAO, dont le siège est à Rome. La FAO avait annoncé jeudi 3 Février 2011 que les prix des produits alimentaires ont atteint un niveau historique en janvier 2011 et pourraient continuer à augmenter, entraînant des risques de troubles dans les pays pauvres. Les prix ont augmenté de 3,4% par rapport à décembre 2010, pour atteindre 231 points sur l'indice établi par la FAO, soit "le plus haut niveau" depuis que la FAO a instauré cette mesure en 1990. En 2007 et 2008, des "émeutes de la faim" avaient éclaté dans de nombreux pays africains, ainsi qu'en Haïti et aux Philippines, alors que les cours des céréales avaient atteint des niveaux historiques. A l'époque, pendant toute l'année 2008, l'ensemble des prix alimentaires avaient atteint 200 points sur l'indice de la FAO, un record battu pour la première fois en octobre dernier, avec 205 points.