Le Maroc est engagé dans une politique de développement des énergies renouvelables à la fois pour atténuer la dépendance des énergies fossiles, mais aussi pour promouvoir le développement économique du pays, a fait remarquer Mme Amina Benkhadra citant dans ce sens, entre autres, le projet intégré d'énergie électrique solaire qui prévoit la mise en place de 5 centrales solaires d'une puissance totale de 2000 MW. La nouvelle stratégie énergétique, qui s'inscrit dans la politique de développement durable, prévoit d'augmenter la part des énergies renouvelables à 42 pc de la capacité électrique totale installée. Sous la conduite éclairée de sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc entre dans une dynamique nouvelle d'essor économique et social qui, s'inscrivant d'emblée dans le cadre du développement durable, allie croissance économique responsable, équité sociale, solidarité spatiale, protection de l'environnement et préservation des ressources. C'est dans cette vision de développement global que notre système énergétique se transforme profondément pour répondre aux besoins énergétiques croissants du Maroc tout en intégrant les impératifs du développement durable. Dans ce but, notre bouquet énergétique se diversifie pour mieux sécuriser l'approvisionnement du pays en diverses formes d'énergie dont il doit assurer la disponibilité en permanence, l'accessibilité pour tous à des prix abordables et l'acceptabilité par tous pour prévenir tout risque préjudiciable à la population et à l'environnement. Les combustibles fossiles resteront dominants dans le bilan énergétique mondial d'ici 2050, et sont utilisés avec responsabilité en recourant aux technologies propres : pour les produits pétroliers, seuls le gasoil 50 ppm et l'essence sans plomb sont commercialisés depuis avril 2009, pour le charbon, lavage du charbon et recyclage des poussières dans les centrales électriques, cycle combiné pour les centrales au gaz et demain, captage et séquestration du CO2. Les énergies renouvelables connaissent une montée en puissance formidable avec l'exploitation optimisée de nos énormes potentiels en énergies solaire, éolienne et hydraulique dans la production de l'électricité, qui en 2020, devront représenter 42% de la puissance électrique totale installée et 25% de l'énergie électrique nette. Toutes les options restent ouvertes : le développement du Gaz Naturel Liquéfié, l'électronucléaire, les schistes bitumineux, les biocarburants font l'objet d'études technico-économiques et de veille stratégique proactive. L'efficacité énergétique, érigée en priorité nationale, se développe dans tous les secteurs clés de l'industrie, du bâtiment, des transports, du résidentiel et du tertiaire appuyée par des campagnes de sensibilisation et d'éducation et soutenue par des mesures incitatives : cogénération, chauffe-eau solaire, villes vertes, transports en commun modernes, équipements performants économes en énergie. La réalisation de ce vaste programme qui allie énergie éolienne, énergie solaire et hydraulique permettra au Maroc de réduire ses importations d'énergie en économisant annuellement 2,5 millions de tonnes équivalent pétrole en combustible, évitant ainsi l'émission de près de 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Le cadre législatif et institutionnel se rénove et s'adapte à cette mutation profonde de notre paysage énergétique avec l'adoption des lois sur les énergies renouvelables, sur la création d'Agences spécialisées, le MASEN pour l'énergie solaire, l'ADEREE pour la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique et la SIE pour l'investissement dans les projets énergétiques. Bientôt les lois sur l'efficacité énergétique, sur le développement du gaz naturel, sur la sureté nucléaire seront promulguées. Pour mener à bien ce projet novateur porteur de beaucoup d'espoirs, le Maroc sous la conduite éclairée de S.M le Roi Mohammed VI, a su mobiliser toutes les forces vives de la nation : ministère de l'énergie et des mines, les entreprises publiques et privées de l'énergie et des entités associées, la fédération de l'énergie a joué un grand rôle aussi, les commissions parlementaires, les syndicats, les représentants des consommateurs… Le seul problème auquel on doit faire face réside dans le financement de ces projets. En effet, selon les déclarations de Mme Amina Benkhadra, le financement des projets solaires à moyen terme n'est pas encore clair. Nous avons besoins a-t-elle dit de 5 milliards de dollars durant les cinq prochaines années. Le Maroc a devant lui plusieurs grands projets à achever entre 2011 et 2015 à ce niveau. La centrale solaire de 500 MW à Ouarzazate devra être mise en service en 2015 dans le cadre du plan Solaire qui doit être achevé d'ici 2019 pour un coût total de 9 milliards de dollars. Les Marocains ont de tous temps su relever les défis, le challenge du programme des énergies du futur aura pour conséquence, en s'appuyant sur l'attachement du plus grand nombre, de favoriser l'épanouissement du sentiment d'appartenance à un projet collectif, celui de toute la nation et donc de renforcer la cohésion sociale