La secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement scolaire, Mme Latifa Laabida a insisté, lundi à Dakhla, sur la nécessité de «passer à la vitesse supérieure, dans la mise en œuvre des projets du programme d'urgence du système d'éducation et de formation». Présidant la 2ème session au titre de l'année 2010 du conseil d'administration de l'académie régionale d'éducation et de formation (AREF) de la région de Oued-Eddahab-Lagouira, Mme Laabida a noté que le plan d'urgence se trouve cette année à un tournant important et décisif, marqué par le bilan d'étape encourageant qui permet de renforcer la dynamique éducative enclenchée, tout en prenant en considération les attentes et les ambitions fondées sur ce programme. Elle a appelé à davantage de soutien et de mobilisation autour de l'école selon des plans participatifs et intégrés mettant à profit les interventions et les programmes des différents partenaires, avec à leur tête le ministère de l'intérieur et les collectivités locales qui constituent des partenaires stratégiques dans la réalisation des objectifs de la généralisation de l'enseignement et l'amélioration de sa qualité. Mme Laabida a indiqué par ailleurs que le ministère a mis en place, au titre de l'étape actuelle, un plan d'action riche qui définit un ensemble de priorités s'appuyant sur les conclusions résultant du bilan d'étape du plan d'urgence, notant que l'amélioration de la gouvernance de l'établissement de l'enseignement et de son administration éducative figure parmi les priorités de ce plan d'action. Elle a insisté dans ce sens sur la nécessité pour chaque établissement de disposer de son propre programme d'urgence selon l'approche du «projet d'établissement» et d'une administration éducative qualifiée, motivée et dotée de tous les moyens nécessaires, et jouissant de marges d'action et d'initiative et de ressources financières mobilisables en fonction des priorités de son projet éducatif. Mme Laabida a de même appelé à oeuvrer pour élaborer un système de redressement du rendement des établissements d'enseignement, instaurer un système de la qualité et de sa gestion et stimuler la compétitivité entre ces établissements en matière d'amélioration des indicateurs éducatifs de base, de la réduction de la déperdition scolaire et de l'amélioration des taux et des seuils de réussite. Elle a par ailleurs souligné que «le souci de sécuriser le temps scolaire et sa gestion de manière optimale sont érigés également aux rangs des priorités du plan d'action», notant l'intérêt que revêt «l'élément du temps dans le développement du rendement et de la qualité de l'opération d'enseignement». Mme Laabida a fait savoir que le ministère a procédé à la mise en place d'un mécanisme en vue de sécuriser le temps scolaire à travers l'instauration de mécanismes de transparence, de suivi et d'enregistrement des absences, outre le traitement pédagogique de la question de la déperdition scolaire et le traitement juridique des cas d'absence. Le directeur de l'AREF, M. Mohamed Belouch, a donné par la suite un aperçu sur le bilan de l'année 2009/2010 dans la région d'ou il ressort qu'au niveau de l'élargissement de l'offre éducative, il a été procédé à la création de 06 établissements de l'enseignement et de 88 classes de cours et à l'élargissement de 03 établissement et de 20 classes, outre la mise sur pied d'un internat pour l'enseignement secondaire qualificatif. Le nombre des élèves de l'enseignement préscolaire a cru en moyenne de 11 % (3.544 élèves), le nombre des nouveaux inscrits a évolué de 0,1 % (2.057 nouveaux inscrits), le total des élèves des secteurs public et privé s'est établi à 19131 élèves, soit une hausse de 11,02 % par rapport à l'année précédente, a-t-il indiqué. Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 11 ans a atteint 99,87 %, des enfants de 12 à 14 ans est de l'ordre 94,3 %, et des enfants de 15 à 17 ans a atteint 75 pc, alors que le taux de réussite est de 85,94 pc pour le niveau 6ème du primaire, de 74 % pour niveau de la troisième année du collège et de 72, 35 % pour le deuxième année du baccalauréat, a-t-il ajouté, mettant en relief les efforts déployés pour faire baisser davantage le taux de redoublement et de déperdition scolaire. Pour ce qui est du plan d'urgence, il a fait savoir que dans le cadre du développement de l'enseignement primaire et sa généralisation, il a été procédé à la création en 2009 et 2010 de 14 établissements et de 5.444 places de cours et, que dans celui de la mise à niveau des établissements, 100 % sont raccordés au réseau d'eau potable et à l'électricité. Dans le même ordre d'idées, il a été procédé à la restauration de 384 salles de cours, au renouvellement des équipements de 28 établissements scolaires. A propos de l'égalité des chances dans l'accès à l'enseignement obligatoire, il a annoncé que près de 245 élèves bénéficient en 2010 des cantines scolaires et que 70 autres bénéficient de bourses, outre la distribution de cartables et matériels scolaires au profit de 11.559 élèves. M. Belouch a également fait état d'autres indicateurs sur le développement de l'éducation physique et la promotion du sport scolaire, les aménagements au profit des enfants à besoins spécifiques, le développement de l'arsenal pédagogique, l'introduction des TIC, les incitations aux méritants, l'amélioration de la gouvernance ou encore le renforcement des compétences des cadres pédagogiques et administratifs. A la fin de cette réunion, qui s'est déroulée en présence du wali de la région de Oued-EDdahab-Lagouira, gouverneur de la province de Oued-Eddahab, M. Hamid Chabar et du gouverneur de la province d'Aousserd, M. Al-Hassan Abou Laouane, le conseil a adopté le plan d'action de l'académie et son budget pour l'année 2011, ainsi que deux textes organisationnels relatifs au règlement intérieur du conseil d'administration et à la nouvelle structuration des académies régionales et des délégations provinciales. Mme Laabida a présidé par la suite les cérémonies de signature de deux conventions de partenariat entre l'académie et des associations locales, de remise d'un bus au profit des personnes handicapées, et de la pose de la première pierre pour la construction de nouveaux établissements d'enseignement.