L'industrie marocaine se trouve dans un état mitigé. D'après les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture que réalise Bank Al Maghrib -BAM-, la production industrielle a connu une quasi stagnation en novembre par rapport au mois précédent. Les ventes globales ont été dans l'ensemble orientées à la baisse, en relation exclusivement avec le recul des ventes locales. En raison du faible niveau des commandes globales reçues, les stocks de produits finis sont estimés supérieurs à leur niveau habituel. BAM note aussi la tendance haussière des prix des produits finis. En dépit de la morosité ambiante, les industriels restent optimistes et anticipent une hausse de leur activité pour les trois prochains mois. Selon les chefs d'entreprise enquêtés, la production industrielle a enregistré une quasi-stagnation d'un mois à l'autre. Les résultats de l'enquête de Bank Al Maghrib font ressortir que 30% des industriels sondés signalent un développement de l'activité, contre 28% déclarant une régression. En clair, l'activité a augmenté dans les industries mécaniques et métallurgiques et les industries électriques et électroniques. Elle a, en revanche, stagné dans les industries chimiques et para chimiques et baissé dans les autres branches. A court terme, les opérateurs des différentes branches prévoient un développement de l'activité à des degrés divers, indique la note de BAM. Au niveau des ventes, la tendance est globalement orientée à la baisse, en relation exclusivement avec la régression des ventes locales, précisait-on. Pour les trois prochains mois, les industriels tablent sur la hausse aussi bien des ventes locales que celles à l'étranger. Les auteurs de la note de BAM précisent que la baisse des ventes globales recouvre une hausse dans les industries électriques et électroniques et les industries du textile et du cuir et une baisse dans les autres branches. À court terme, les professionnels prévoient une amélioration des ventes dans l'ensemble des branches, principalement dans les industries chimiques et para chimiques. A l'exception des industries du textile et du cuir et des industries électriques et électroniques, les nouvelles commandes reçues ont enregistré une baisse durant le mois de novembre dans l'ensemble des branches. D'après les industriels, le carnet des commandes est jugé inférieur à son niveau normal et les stocks de produits finis sont considérés importants selon les chefs d'entreprises. Les résultats de l'enquête indiquent une quasi stagnation des prix des produits finis d'un mois à l'autre. Pour les trois prochains mois, les industriels prévoient une hausse des prix avec un solde de 36%. La quasi-stagnation des prix des produits finis recouvre, expliquait-on, un repli des prix dans les industries chimiques et para chimiques, une stagnation dans les industries du textile et du cuir et une hausse dans les autres branches. A court terme, les opérateurs de l'ensemble des industries anticipent une augmentation des prix des produits finis. Côté capacités de production, le taux d'utilisation des s'est situé à 74% pour l'ensemble des branches et à 72% pour l'industrie hors raffinage. Par branche, il a atteint 83% dans les industries électriques et électroniques, 78% dans les industries chimiques et para chimiques, 73% dans les industries agroalimentaires, 71% dans les industries du textile et du cuir et 64% dans les industries mécaniques et métallurgiques. Cela étant, les perspectives d'évolution de l'activité pour les trois prochains mois s'annoncent favorables dans l'ensemble des branches. Les professionnels anticipent une hausse des ventes locales et étrangères. Parallèlement, les prix des produits finis devraient poursuivre leur hausse.