«L'espace africain atlantique constitue plus que jamais un espace de coopération transrégionale visant à faire de l'atlantique une zone de paix, de sécurité et de prospérité», C'est en ces termes que Taïb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la coopération a déclaré ouverte, dimanche 14 Novembre à Rabat, la deuxième réunion ministérielle des Etats africains riverains de l'Atlantique. Lundi, un point de presse a été organisé à cet effet par le ministre des Affaires étrangères. Les 14 et 15 novembre, pas moins de 22 pays africains riverains de l'atlantique se sont rassemblés en une vision commune : Promouvoir le dialogue et la réflexion afin d'apporter des réponses à des questions afférentes aussi bien aux enjeux sécuritaires qu'aux opportunités de coopération existantes, dans un contexte caractérisé par un intérêt croissant porté à cet espace géographique. Cette vision commune n'a pas pour ambition d'être «une énième initiative régionale venant se superposer aux diverses structures existantes» mais plutôt d'incarner une «nouvelle forme de coopération s'inscrivant en complémentarité et en cohérence avec les projets et réalisations des regroupements régionaux existants», a souligné Taïb Fassi Fihri. L'objectif est de créer des synergies entre les différents cadres d'intervention afin d'apporter une réponse appropriée aux enjeux devant être gérer collectivement. Taïb Fassi Fihri ambitionne de générer à travers ces alliances des «shémas de coopération pragmatiques et innovants inscrits dans une démarche politique, réfléchie mais opérationnelle, prudente et ambitieuse». La conférence de Rabat a été sanctionnée par l'adoption d'un plan d'action élaboré par les points focaux nationaux. Au départ, six thèmes de coopération stratégique ont été identifiés par les 22 pays africains. Six thèmes qui ont été traduits en trois plans d'action sectoriels. Trois domaines de concertation et de coordination. Le premier volet est celui du dialogue politique et de la sécurité, l'un des défis majeurs auxquels l'espace africain est confronté. Une plate-forme de dialogue pour faire face à ces défis (politiques et opérationnels) a été envisagée. Le deuxième volet concerne l'économie de la mer, dans sa définition la plus large qui constitue l'une des spécificités économiques de l'espace atlantique. La coopération, le partage des expertises et les échanges de bonnes pratiques dans ce domaine pourraient ainsi bénéficier aussi bien aux acteurs économiques du secteur qu'à la population. Le troisième volet est celui de la connectivité et l'environnement. La mise en place d'actions de coopération dans ce domaine, accompagnée de la formation, d'échanges d'expertise, de la valorisation des compétences humaines, ainsi que la promotion de l'économie de la connaissance, seraient, sans conteste de l'avis des experts, profitables pour l'ensemble des pays de la région. La validation et l'adoption de ces trois plans d'action sectoriels devraient permettre d'insuffler une nouvelle dynamique au processus. Processus, rappelons-le, engagé lors de la 1ère conférence tenue à Rabat en 2009, au terme de laquelle la Déclaration de Rabat a été adoptée. Relever des défis communs L'espace africain atlantique constitue, aujourd'hui, plus que jamais, un cadre adéquat pour relever les défis communs, a affirmé lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri. «Cet espace représente une chance unique de traduire dans les faits la communauté d'intérêts, autour de laquelle nous sommes tous rassemblés, visant à faire de l'Atlantique une zone de paix, de sécurité et de prospérité au bénéfice de tous les peuples de la région», a souligné le ministre qui s'exprimait lors des travaux de la conférence ministérielle des Etats africains riverains de l'Atlantique.