La prostate est un organe génital masculin situé à un carrefour stratégique entre la voie urinaire et la voie génitale. Elle peut être le siège de trois affections principales : le cancer de la prostate, l'adénome de la prostate, et l'infection de la prostate ou prostatite. La prostate, présente uniquement chez l'homme, fait partie du système reproducteur masculin. Située en avant du rectum, juste sous la vessie, elle a classiquement la taille et la forme d'une châtaigne, mesurant environ 3 à 4 cm de long et 3 à 5 cm de large. Chez l'homme jeune, la prostate fait environ 20 g. L'adénome de la prostate L'adénome est une autre forme de maladie de la prostate qui touche les adultes (à partir de 60 ans). «On appelle adénome de la prostate une hypertrophie bénigne du tissu prostatique. Les causes exactes de cette hypertrophie bénigne ne sont pas encore totalement élucidées. On sait simplement que cette maladie n'apparaît qu'à partir d'un certain âge, qu'en présence d'hormones masculines Des envies fréquentes à uriner Lorsque vous urinez, le jet de miction semble manquer de pression. Très faible, il s'interrompt et vous avez besoin de pousser pour vider votre vessie… Explication : «La prostate gonflée comprime en partie l'urètre, le canal via lequel l'urine est évacuée. D'où une gène, souvent plus nette le matin. Ce symptôme, présent chez 90% des patients, est le plus fréquent d'un problème prostatique. Il est aussi possible d'avoir des difficultés à commencer ou à cesser d'uriner. Des signes à prendre au sérieux Lorsque ce trouble survient tous les jours. A noter: Ces signes peuvent aussi se manifester en cas d'adénome de la prostate, maladie bénigne. Un problème de prostate peut entraîner des envies très fréquentes d'uriner au point de perturber votre quotidien, vos nuits, vos trajets en voiture... Si vous vous levez «plus de deux fois la nuit, et si vous devez uriner plus de cinq fois par jour, au quotidien. On considère alors cette ‘'fausse incontinence'' comme un signe», expliquent les urologues : «La prostate, qui se trouve sous la vessie, la comprime en gros sissant. Ce gonflement peut être bénin ou traduire une tumeur cancéreuse. Le volume de stockage d'urine de la vessie est donc très réduit. On parle alors de pollakiurie.» A noter : Ces envies d'uriner fréquentes existent aussi en cas d'adénome de la prostate Des éjaculations douloureuses Des douleurs lors de l'éjaculation, associées ou non à des troubles urinaires, peuvent cacher un cancer de la prostate. Le sperme passant par le même canal (urètre) que l'urine, son évacuation peut être accompagnée de brûlures, si ce canal est irrité en raison d'une hypertrophie (grossissement) de la prostate. Il faut donc à ce stade s'interroger et s'inquiéter surtout si la gêne arrive plus d'une fois. Dans ce cas, consultez immédiatement un médecin de préférence un spécialiste (urologue). Notez que ce signe existe aussi en cas d'adénome de la prostate, donc pas de panique, mais prudence oblige La sensation de vessie pleine Vous avez l'impression de ne pas avoir complètement vidé votre vessie après le passage aux toilettes… En fait, ce n'est pas une impression. La paroi musculeuse de la vessie, appelée détrusor, se fatigue à force de lutter contre la pression de la prostate. Résultat : elle n'arrive plus à rejeter toute l'urine. A ce stade faut-il s'inquiéter ou non ? Si vous ressentez cette sensation «régulièrement et avez envie de retourner aux toilettes 30 minutes ou 1 h après y avoir été». Il est conseillé de consulter a toute fin utile car ce signe est présent dans le cas d'un adénome de la prostate. De plus, l'augmentation du volume d'urine stagnant dans la vessie alors que ses parois se distendent favorise les infections urinaires et les calculs vésicaux. La consultation précoce peut s'avérer payante et fort utile, non seulement vous saurez de quoi il est question et donc le médecin traitant pourra agir en conséquence au bon moment, mais cela vous évitera de passer à coté d'un problème réel et potentiellement grave. Brûlures lors de la miction Vous ressentez une douleur ou une brûlure lorsque vous urinez. Ce symptôme peut être associé à une envie d'aller aux toilettes très fréquente, voire à la présence de sang dans l'urine, ou à de la fièvre. Il peut s'agir d'une simple infection urinaire, sans lien avec un problème de prostate. Mais cette brûlure peut aussi résulter de la compression de l'urètre par la prostate. Le canal, irrité, devient alors douloureux. En cas de douleur, n'attendez pas, il est conseillé de consulter son médecin pour savoir de quoi il s'agit au juste, traiter ce qui peut l'être au moment opportun et retrouver le calme et ne plus souffrir inutilement Hématurie : Du sang dans les urines Si votre urine se colore de rouge ou de rose. Ce signe peut traduire différents maux : une hypertrophie de la prostate pouvant cacher un cancer, une infection urinaire, une tumeur de la vessie, ou encore un cancer du rein. Il ne faut pas à ce stade prendre les choses a la légère, ce signe doit être pris très au sérieux et faire l'objet d'une consultation immédiate chez le spécialiste (urologue ) qui pratiquera tous les examens et radios susceptibles d'éclairer et de poser le bon diagnostic. Sachez toutefois, que «s'il arrive seul, l'hypertrophie de la prostate est le dernier trouble qui est exploré, tant les autres diagnostics possibles sont nombreux et courants car des saignements dans les urines peuvent aussi cacher un adénome de la prostate. Rétention aiguë d'urines Un problème de prostate peut se traduire par une sensation de vessie pleine… mais bloquée. Le bas du ventre est tendu et douloureux lorsque l'on appuie dessus. Dans le jargon médical, il s'agit d'une «rétention aiguë d'urines». Encore une fois, la prostate «enflée» compresse le reste du système urinaire et l'empêche de fonctionner normalement. L'urine n'étant plus évacuée, la vessie la stocke… jusqu'à plus d'un litre ! Si vous ne parvenez pas à uriner depuis 24 heures. «Rien ne sert de forcer ou d'attendre, il faut consulter rapidement un médecin ou se rendre aux urgences .La vessie sera vidée grâce à une sonde glissée dans l'urètre , cela vous soulagera et vous permettra de prendre les choses au sérieux. Détection précoce de l'adénome de la prostate La confirmation du diagnostic par PSA L'Antigène Prostatique Spécifique, ou PSA (Prostate Specific Antigen en anglais), est une substance fabriquée naturellement par la prostate. Cette molécule est présente dans le sang de tous les hommes. C'est un marqueur de l'activité de la prostate, qu'on peut doser par une simple prise de sang. Lorsque la glande est anormale, la concentration (le taux) de PSA s'élève dans le sang. Le dosage du PSA permet donc de révéler une éventuelle anomalie de la prostate. Mais cette anomalie ne signifie pas forcément que vous avez un cancer. En effet, un adénome (une simple augmentation de la taille de la prostate), aussi bien qu'une prostatite (infection de la prostate) provoquent une augmentation du taux de PSA. La prévention : à ne pas négliger La prévention de l'adénome prostatique repose sur une bonne hygiène de vie, la pratique du sport et une alimentation saine et équilibrée. La sédentarité est la source de très nombreuses misères physiques. Il faut se rappeler à temps et à contretemps que la morphologie et la physiologie de l'homme sont ordonnées à l'effort. Les sportifs qui continuent tout au long de leur vie à avoir une activité sportive modérée sont moins sujets à l'adénome prostatique. Sont particulièrement indiqués les mouvements de culture physique au sol, le travail de la ceinture abdominale, les flexions des jambes et les postures accroupies. En revanche, la bicyclette est déconseillée. La constipation qui favorise l'hypertrophie par suite de la congestion qu'elle provoque dans le bassin doit être combattue par des moyens naturels ; une cuillerée à café de miel et un verre d'eau le matin à jeun, pruneaux et figues sèches mis à tremper la veille et consommés le matin à jeun ou, en saison, du raisin. Je répète qu'il ne faut pas se retenir d'uriner. Cette habitude entraîne une dilatation de la vessie, cause favorisante de l'adénome, par suite de la pesanteur de la vessie exagérément remplie, gênant ainsi la circulation sanguine dans la prostate, et provoquant par réaction son hypertrophie. Il faut donc répondre aux moindres sollicitations. Pour finir, il faut savoir que prés de d'un homme sur trois est concerné par les troubles et difficultés urinaires à partir de 65 ans, que l'adénome de la prostate est une affection fréquente bénigne, très indisposant, mais qui peut évoluer vers un mal plus pernicieux d'où l'intérêt de consulter tôt votre médecin traitant surtout a partir de 50 ans et au-delà, c'est un conseil qui vaut son pesant d'or.