40 ans d'existence et un parcours bien réussi, cela se fête. CBI a choisi la Villa des Arts à Casablanca pour célébrer son anniversaire, dans une ambiance à la fois festive et instructive. Le «happy few» de la capitale économique du royaume était convié au banquet. L'événement s'apparente à un point culminant d'une histoire nourrie par une croissance solide. Et ce n'est, sans doute, pas fini. Pour bien connaître CBI, il faut remonter 40 ans en arrière. Kamil Benjelloun, son président-fondateur, a eu cette idée géniale d'organiser, à l'occasion, une exposition de matériels informatiques pour retracer l'évolution et de la société et de l'équipement informatique au Maroc. Depuis l'ancien serveur –de 3 à 4 m3 de volume et une capacité de traitement très lente – jusqu'à la dernière machine, super légère, qui fait un milliard d'opérations par seconde, en passant par les premières machines à calculer, les fax et les téléscripteurs. Cela mérite le détour. Le clou de cette exposition fut, sans doute, le premier ordinateur portable Toshiba. Son poids ? 7 à 9 kg. Il ressemble plus à une petite valise pliable, ni esthétique, ni ergonomique. Difficile d'imaginer qu'on allait vivre une telle révolution en si peu de temps. CBI est fier de son riche catalogue. Elle fut la première à avoir introduit, dès 1976, le premier mini ordinateur ; puis le premier micro-ordinateur en 1981 et le premier ordinateur portable en 1986. «Cette exposition, dira Amine Mounir Alaoui, montre d'où on vient et jusqu'où on veut aller». Une manière de mesurer le chemin parcouru. Précurseur en matière de NTIC, CBI a su développer, au fil du temps, un savoir-faire et des compétences au service des entreprises. La société se positionne aujourd'hui, en intégrateur global en télécommunications et en système d'information au Maroc et en Afrique subsaharienne. Forte de son expertise métiers et de ses partenariats avec les grands constructeurs (Toshiba, Cisco, IBM…), CBI apporte, aujourd'hui, des solutions innovantes et évolutives «clé en main», adaptées aux spécificités de chaque secteur d'activité, en termes de gestion de l'infrastructure et des solutions informatiques. Producteur de productivité Dans l'ombre, la société travaillait à élargir ses activités, à gagner du terrain. Tranquillement et sans attirer l'attention, Kamil Benjelloun, en bon héritier des valeurs de son défunt père, l'ancien patron de BMCE, poussait ses pions en Afrique (avec des filiales au Mali, Mauritanie, Sénégal, Burkina Faso, Cameroun et Gabon). En même temps, CBI faisait jouer son principal atout : ses ingénieurs à fort potentiel et à l'expertise certifiée. Mais aussi ses Valeurs d'engagement. Benjelloun, un « globe trotter » infatigable, dit ne rien envier aux standards de la Silicon Valey. « Avec ses 180 consultants, CBI se distingue par la synergie des moyens tant sur le plan métier que sur le plan technologie…Nos équipes sont formées aux technologies les plus récentes. De plus, CBI, dispose d'un Centre de formation certifié Cisco Learning Partner Associate, explique Amine Alaoui. Voilà maintenant quatre décennies que CBI construit doucement, mais sûrement, les fondements de son envol. Aujourd'hui, la société dispose d'un portefeuille client des plus prestigieux et regorge d'un potentiel de croissance formidable. Son chiffre d'affaires atteint les 360 millions de dirhams et affiche une croissance régulière à deux chiffres. S'appuyant sur sa stratégie «réseau et sécurité», le management entend réaliser l'essentiel de son chiffre d'affaires de l'activité «services aux entreprise» : entretien et supervision du réseau Internet à distance. CBI, qui arbore ce slogan quelque peu aguichant: «producteur de productivité», souhaite réussir, à l'horizon 2012, son introduction en Bourse. «On n'ira pas en Bourse pour lever des fonds, cela ne nous intéresse pas, mais pour apporter plus de valeur ajoutée», précisait M. Benjelloun. Le patron de CBI a tout pour être fier de son passé et n'a pas, semble-t-il, à s'inquiéter de son avenir.