Le dictionnaire définit la fatigue comme étant un état de lassitude, avec une baisse plus ou moins prononcée des aptitudes physiques ou mentales, suivant des efforts physiques ou intellectuels. Il est évident que chacun de nous réagit différemment à l'effort, il y a ceux qui résistent mieux et ceux qui sont épuisés. Quand a l'asthénie, elle se définit comme étant état d'épuisement physique et psychique. Le médecin sait reconnaître l'une de l'autre, c'est pourquoi il ne les traite pas de la même façon. Quelques conseils pour mieux connaître les réactions de son corps et réagir en fonction de celles-ci... Fatigue et asthénie apparaissent, à première vue, comme des termes synonymes. Tous deux désignent, en effet, une sensation de lassitude et de perte de dynamisme. Pourtant, à y regarder de plus près, fatigue et asthénie se manifestent de façon différente et ne répondent pas au même mécanisme. La fatigue La fatigue est un phénomène physiologique, correspondant à une diminution des capacités fonctionnelles de l'organisme. Elle est consécutive à un effort physique ou intellectuel et constitue un signal d'alarme qui permet d'éviter l'état d'épuisement. Elle disparaît au repos, après une phase de récupération qui correspond à la reconstitution des réserves énergétiques. Les organes concernés par la fatigue sont essentiellement les muscles et les organes du système nerveux sensoriel et moteur. On parlera de fatigue musculaire, auditive ou visuelle. Chez le sportif, la fatigue est avant tout musculaire, correspondant à un déficit énergétique. Cette fatigue peut être aiguë, localisée (crampes musculaires) ou générale, dûe à un effort violent inhabituel ou survenant dans des conditions particulières (chaleur excessive). Ce peut également être une fatigue chronique due à un surentraînement ou un surmenage, susceptible de provoquer une chute des performances. Un entraînement physique bien maîtrisé, en revanche, en agissant favorablement sur le métabolisme cellulaire, améliore la résistance à la fatigue. L'asthénie L'asthénie est de nature différente. Il s'agit, là encore, d'une diminution des capacités de l'organisme, mais correspondant à une baisse de forme prononcée et généralisée, sans relation de cause à effet avec un effort. C'est donc une réaction pathologique, ne disparaissant pas au repos. L'asthénie peut être le signe d'un trouble organique fonctionnel ou psychologique qu'il faut identifier et traiter. On considère qu'une asthénie sur cinq est la conséquence d'une affection organique. Cette asthénie est dite somatique. Elle prédomine en fin de journée et s'aggrave à l'effort. Elle peut être ressentie de façon intense et s'accompagne le plus souvent de signes d'altération de l'état général : anorexie, amaigrissement, fièvre. Cette asthénie «symptôme» peut précéder, révéler ou être consécutive à l'affection qui en est la cause. Celle-ci peut être une maladie grave (cancer, maladie endocrinienne) ou une simple affection virale (hépatite virale, grippe). L'asthénie somatique peut avoir des répercussions psychiques plus ou moins marquées. Le traitement de ces asthénies passe avant tout par le traitement de l'affection causale. Mais dans la majorité des cas, on se trouve devant une asthénie dite fonctionnelle, laquelle relève d'une origine psychique. Une véritable dépression peut parfois se présenter sous la forme trompeuse d'une asthénie. Plus fréquemment, l'asthénie fonctionnelle apparaît chez un sujet au profil anxieux, en proie au surmenage et au stress. L'asthénie réactionnelle se traduit par une perte de l'élan vital et une sensation de baisse des performances. Le patient se dit “à plat”. Ces symptômes prédominent le matin, ne sont pas liés à l'effort et s'accompagnent souvent de troubles de l'attention, de la mémorisation et d'insomnie. Ce type d'asthénie psychique survient volontiers dans une population jeune, en particulier chez l'étudiant. Certains sportifs peuvent présenter une asthénie réactionnelle face au stress engendré par des compétitions importantes ou après une baisse de résultats. Il en résulte une agressivité incontrôlée pendant l'épreuve ou, au contraire, une perte de l'esprit de combativité ressentie comme une perte d'élan vital. Les traitements Faire face à la fatigue ou à l'asthénie nécessite, avant tout, d'identifier clairement le symptôme et de savoir à quoi il se rattache. Une asthénie importante et traînante sans cause apparente doit amener à consulter un médecin. Si une origine somatique se confirme, la prise en charge s'orientera vers le traitement de la maladie en cause. Pour tout ce qui concerne l'immense majorité des asthénies, à savoir les asthénies fonctionnelles d'origine psychologique liées au surmenage. De simples conseils d'hygiène de vie doivent aider à les résoudre : du repos basé sur un rythme de sommeil régulier, une alimentation bien équilibrée avec un apport journalier suffisant en vitamines et oligo-éléments, en évitant les excès alimentaires et les boissons alcoolisées. L'adoption d'une hygiène de vie satisfaisante n'est pas toujours facile et le sujet asthénique a très souvent tendance à s'aider d'un traitement à visée fortifiante ou antiasthénique pour retrouver la forme. Plus d'une centaine de produits à visée anti-asthénique existent sur le marché et il convient de savoir vers quel type de produit s'orienter devant la multitude de principes actifs différents. A ce sujet , nous ne pouvons que vous conseiller de consulter votre médecin traitant.