Samedi dernier, archéologues, experts en civilisation et journalistes avaient rendez-vous, au tunnel des Oudayas, pour le forage du dernier tronçon du tunnel. Samedi, le mauvais temps a pointé son nez, la pluie et la boue aussi. Cela n'a pas empêché d'effectuer cette visite de terrain qui rentre dans le cadre du projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg. Le tunnel des Oudayas dont les travaux ont commencé en avril 2007, est d'une longueur de 1,2 KM, réalisé avec une enveloppe budgétaire de 491 millions de DH. Le forage du dernier tronçon du tunnel est l'ultime étape avant la fin des travaux et la mise en exploitation des voies souterraines prévue vers la fin de l'année en cours. Et les délais sont largement respectés. Le projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg enregistre un bond en avant avec ces travaux qui avaient été précédés d'expérimentations et d'études techniques effectuées par des experts marocains et étrangers. Mohamed Benhemmich, directeur du projet d'aménagement du Bouregreg a d'ailleurs déclaré à ce sujet que tous les travaux liés à ce projet sont en phase finale, notamment les deux voies du tunnel indiquant que le forage a été effectué en prenant toutes les précautions nécessaires pour préserver les monuments historiques. Pour Hakim Lamghari Sqal, directeur de l'Agence pour l'aménagement de la vallée du Bouregreg, cette phase est déterminante dans l'avancement du projet pour la réalisation duquel des techniques hautement sophistiquées ont été utilisées afin de préserver le patrimoine historique du site. La mise en exploitation du tunnel jouera un rôle important dans l'amélioration des conditions de la circulation dans la ville de Rabat via un périphérique reliant la zone donnant sur l'oued et celle sur l'océan atlantique. Améliorer la circulation mais aussi optimiser les attraits des deux cités millénaires Rabat et Salé. Les militants en écologie, ne sont pas en reste, la réalisation du tunnel permettra de protéger la médina de la pollution provoquée par les émissions de CO2 des véhicules et d'améliorer les atouts touristiques du site, outre la décongestion de la circulation interurbaine. M.S Point de mire Embouteillages et prises de bec! «Si la voiture n'était pas devenue indispensable, je m'en serais séparé depuis longtemps!» Il n'est pas impossible que vous ayez entendu cette complainte dans votre entourage, tant conduire à Rabat relève du parcours du combattant Le déplacement du lieu de travail au domicile se transforme pour beaucoup en cauchemar. Chaque jour, c'est un tohu-bohu indescriptible, rythmé par le tintamarre incessant de klaxons aussi assourdissants que débiles, et des gaz d'échappement toxiques qui asphyxieraient un mort. Entre des chaussées qui rivalisent de densité, des piétons à juste titre provocateurs et des chauffards qui se métamorphosent en Rambos de la route, le conducteur Rbati ne sait plus où donner de la tête. Avec une croissance démographique et urbanistique impressionnante, Rabat s'est en une vingtaine d'années complètement métamorphosée. La multiplication à l'infini du nombre de véhicules en circulation y est aussi pour beaucoup. Effectuer une course depuis Hay Nahda, Hay Ryad ou Souissi vers l'Agdal, Akkari, l'Océan ou le centre ville est un véritable calvaire. Les trajets qui se faisaient en une quinzaine de minutes nécessitent désormais le triple. Et les travaux du tramway n'arrangent pas les choses. Le trottoir a été rétréci de moitié, la route carrossable est amputée, des canalisations d'égouts ont été éventrées et le stationnement est encore plus galère … Et puis justement parlons-en du stationnement, stationnements interdits, stationnement en deuxième position, stationnement sur les trottoirs, sur les espaces verts, devant les garages… le marocains sont des fervents de la deuxième position et malheur à qui oserait les réprimander. Désormais, il ne s'agit plus de réprimander mais de sanctionner et sévèrement en plus. Permis à points, peines privatives de liberté en cas d'accident mortel et amendes plus lourdes. Avec le nouveau code de la route, la tolérance n'est plus de mise à l'égard des chauffards. Le code de la route instauré pour le respect de certaines règles a été trop longtemps bafoué à tout bout de champs. Comment, dès lors, s'étonner quand les statistiques indiquent que le Maroc détient le triste record du plus haut taux au monde en matière d'accidents de la route. Le nouveau code de la route est venu à point nommé, pour mettre un peu d'ordre sur les routes de la capitale. Ça va chauffer pour les chauffards, l'insouciance et la désinvolture c'est fini ! Enfin c'est ce que tout esprit optimiste se force à croire, en attendant, pour conduire à Rabat il faut des nerfs d'acier. Circuler normalement à Rabat, sans perdre son sang-froid, relève du défi, quasiment de l'impossible en heure de pointe. On nous fait presque regretter le temps où nos ancêtres circulaient tranquillement à dos d'âne sans embouteillages et sans prises de bec. Meryem Salmi Pignon sur rue Peine maximale pour des employés infidèles à Salé Le procureur du tribunal de première instance de Salé a requis la peine maximale contre 7 ouvriers d'une société de textile de la place, des employés d'une société de gardiennage et des receleurs, tous poursuivis pour délit de vol de matériaux d'une valeur de 5 millions de dirhams. A la barre, les prévenus, âgés entre 20 à 30 ans ; ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, déclarant que les matériaux volés sont estimés à plusieurs tonnes, qu'ils ont revendus avant de se partager le butin. Sit-in contre la cherté de la vie et la détérioration des services La section de Salé de la coordination nationale contre la cherté de la vie et la détérioration des services publics, organise un sit-in de protestation contre les prix élevés des produits en totale contradiction avec le pouvoir d'achat du marocain moyen. Un sit-in qui rend hommage à la journée mondial de lutte contre la pauvreté, le 17 octobre. Le sit-in qui dit non à la misère aura lieu le lundi 18 Octobre à 18h30 à l'arrondissement Hay Rahma-Salé Union régionale des syndicats de Rabat-Sale-Temara En application de la résolution de l'assemblée générale du syndicat national des salariés de la caisse nationale des organismes de prévoyance sociale, l'Union régionale des syndicats de Rabat-Sale-Temara, organise le 16 Octobre 2010 au siège de l'UMT une journée sous le thème « Pour une organisation syndicale forte et unifiée des employés de la caisse nationale des organismes de prévoyance sociale en vue de la défense de leur dossier revendicatif » La réconciliation avec les salles obscures pour leitmotiv Du 20 au 23 octobre, le Théâtre National Mohammed V et la salle du Septième art à Rabat abriteront un tout nouvel évènement cinématographique: le Festival du court-métrage marocain de Rabat. Organisé à l'initiative du Club «Artescence» pour l'art et la culture, relevant de l'Association Ribat Al-Fath pour le développement durable, avec le soutien du CCM et d'autres institutions, ce rendez-vous ambitionne d'asseoir un espace de rencontres et de dialogue entre les amateurs du 7ème art afin d'échanger leurs idées et contribuer activement à la lutte contre le piratage intellectuel. Reportage Tramway de Rabat-Salé Les habitants des deux rives se familiarisent avec le tramway Après s'être longtemps fait désirer, le tramway entre Rabat et Salé a été pendant 3 jours au centre de toutes les curiosités. Du Jeudi 7 au samedi 9 octobre, c'était les journées portes ouvertes pour le tramway Rabat-Salé. Les Rams encore à l'arrêt ont été présentés au public, les futurs usagers ont pu se familiariser avec ce nouveau mode de transport encore inédit au Maroc. Conçue spécialement pour l'agglomération de Rabat-Salé, la rame de type Citadis du constructeur Alstom, offre tous les avantages d'un tramway moderne, conforme aux normes internationales. Silencieuse et climatisée, elle est d'une longueur de 65 m, une hauteur de 3 m et une largeur de 2, 65 m. Offrant une capacité de 500 passagers, le tramway desservira une trentaine de station sur un linéaire cumulé de 20 km. Ce nouveau moyen de transport est censé offrir aux habitants des deux rives du bouregreg un service alliant confort, ponctualité, respect de l'environnement et d'accessibilité à tous, avec des couloirs larges et des emplacements réservés aux fauteuils roulants. Le design extérieur n'est pas en reste. Les deux tramways qui trônent, place Al Joulane, sont conçus dans le respect des spécificités architecturales marocaines avec des motifs en zellige sur la carrosserie, sur le plafond et les sièges. La démarche de la société du tramway de Rabat-Salé consistant à organiser une présentation de la rame de tramway procède d'un souci d'impliquer la population et la pousser à s'approprier ce nouveau projet structurant. Durant trois jours, les habitants des deux rives ont pu se familiariser avec ce nouveau moyen de transport et suivre des explications sur le fonctionnement du matériel roulant et sur le projet dans sa globalité. La journée du jeudi était réservée aux seuls riverains, tandis que celle de vendredi était consacrée aux établissements scolaires. Le grand public, quant à lui, fut invité à se familiariser avec la nouvelle rame samedi après-midi. «D'autres ouvertures au public sont prévues dans les différents quartiers de Rabat et Salé dans les prochaines semaines », apprend-t-on du côté de la société. Un moyen de tenir le public en haleine qui devra encore patienter. La mise en exploitation est prévue début 2011. Formation à Rabat L'analyse du renseignement financier L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), conjointement avec le Programme mondial contre le blanchiment d'argent, le produit du crime et le financement du Terrorisme (GPML) ont organisé, il y'a près d'une semaine à Rabat, une formation sur l'analyse du renseignement financier. Cet atelier, qui a mis l'accent sur le traitement opérationnel des déclarations de soupçons, a bénéficié à une vingtaine de participants représentant les Cellules de renseignements financiers (CRF) du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et de la Tunisie, en plus d'experts du Liban, de l'Espagne et de l'UNODC. En matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, le Royaume a accompli d'énormes progrès. Des efforts ont également été entrepris pour améliorer davantage la conformité du dispositif marocain aux standards internationaux en la matière S'exprimant à l'occasion de l'ouverture de cette formation, le président de l'Unité du traitement du renseignement financier (UTRF), Hassan Alaoui Abdallaoui, a souligné l'importance du renforcement des capacités opérationnelles des structures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, notamment des CRF, et de l'engagement de son pays à contribuer aux efforts de formation dans la région de l'Afrique du Nord. Pour info, les Cellules de renseignements financiers ou ce qu'on appelle plus couramment les CRF, sont chargés de recevoir des déclarations de soupçons de la part d'institutions et de professions du secteur privé énumérées dans la loi LAB, c'est à dire des informations concernant des opérations qui pourraient révéler des cas de blanchiment ou de financement du terrorisme, d'analyser ces informations et de les transmettre, le cas échéant, aux autorités compétentes aux fins de poursuites pénales. Du 4 au 8 octobre, les nombreux participants à cet atelier ont eu l'occasion de mieux appréhender les techniques d'analyse et les sources d'information, de connaître les moyens et les instruments à la disposition des CRF et d'acquérir les bases nécessaires à la rédaction de rapports d'analyses détaillés.