La Journée mondiale du cœur, organisée le 26 septembre de chaque année, a pour but de mieux faire connaître au grand public les principaux facteurs de risque de ces maladies ainsi que les moyens de les combattre. Selon la «world heart federation», d'ici 2025, plus de 1,5 milliard de personnes, soit près d'un adulte sur trois, âgé de plus de 25 ans, souffriront d'hypertension artérielle. L'hypertension est l'un des facteurs de risque majeurs des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux, qui constituent la première cause de mortalité dans le monde. En partenariat avec l'OMS, la Fédération mondiale du Cœur organise pour cette journée des activités dans plus de cent pays : bilans de santé, marches, courses et conférences publiques. Maladies cardiovasculaires : un constat alarmant On a tendance à accorder plus d'importance, plus d'intérêt à certaines maladies émergentes (grippe H1N1) qui a représenté un gouffre financier et qui, au final, s'est avérée être un couac, au détriment d'autres maladies connues, identifiées qui sont plus graves, pouvant entrainer des handicapes à vie et surtout entrainer une mort prématurée. C'est le cas des maladies cardiaques. Les maladies cardiaques et les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) tuent 17,5 millions de personnes chaque année, autant que le sida, la tuberculose, le paludisme, le diabète et toutes les formes de cancer et de maladies respiratoires chroniques réunies, c'est dire toute l'importance du problème auquel il convient de faire face convenablement. Notre pays est concerné par les maladies cardiovasculaires. Les chiffres sont de plus en plus inquiétants. A la lumière des résultats, des chiffres d'une étude réalisée par le ministère de la santé sur les facteurs de risques, on mesure mieux l'ampleur du problème puisque le tiers de la population marocaine est hypertendu, soit un peu plus de 10 millions d'individus, qu'il y a 3 millions d'obèses dans le pays et que le diabète toucherait plus de 2 millions de Marocains, le cholestérol qui selon les résultats d'une autre étude épidémiologique nous apprend que plus de 13% de la population marocaine souffrent d'un cholestérol très élevé dans le sang. Si on ajoute à cela les fumeurs (1 marocain sur 3 est fumeur), l'alimentation déséquilibrée, l'alcoolisme, le stress, on peut en conclure que le Maroc est un pays de cardiaques. Des couts exorbitants, des moyens insuffisants Une coronarographie coûte 8.000DH, une dilatation d'une artère coronaire 32.000 DH, une intervention de pontage coronaire 90 à 100.000 DH. Le remplacement des valves cardiaques de 80.000 à 100.000 DH. Le problème est que seuls 34 % de la population sont couverts par la sécurité sociale. Avec l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO), Au Maroc, il y a seize cardiologues pour un million d'habitants contre cent-quarante pour un million d'habitants en France. Il faudrait aussi savoir qu'aujourd'hui dix mille personnes attendent d'être opérées. La mauvaise répartition des unités de soins est également à déplorer. Les centres de référence de soins médicaux chirurgicaux sont concentrés dans l'axe Casablanca-Rabat», explique le professeur Ahmed Bennis cardiologue au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Le maitre mot : La prévention La prévention constitue la pierre angulaire pour lutter contre les maladies cardiovasculaires. Nous ne le répéterons jamais assez : il faut adopter un mode de vie plus sain en pratiquant davantage des activités physiques, en supprimant le tabac, en veillant à une alimentation équilibrée et au contrôle du poids. Aussi, il faudrait encourager la population marocaine à adopter un mode de vie sain et à réduire les facteurs de risques cardiovasculaires. Des études récentes démontrent une amélioration significative de la santé en six semaines seulement. Il est aujourd'hui nécessaire de tout mettre en œuvre pour susciter l'éveil des consciences. Les politiques , Les représentants de la nation , les décideurs des différents départements ministériels , les syndicats , les associations , la société civile , tous se doivent de mesurer l'ampleur des dégâts que représentent les pathologies cardiaques .Chaque citoyen marocain doit se sentir impliquer par les dangers inhérents aux maladies cardiovasculaires . Les médias ont un rôle à jouer dans cette prise de conscience collective , en mettant à la disposition des lecteurs , des auditeurs ou des téléspectateurs des informations pertinentes sur le sujet , en contribuant à l'éducation des citoyens par des écrits clairs , précis ou par des émissions audio-visuelles qui se rapportent aux risques que représentent aujourd'hui les maladies cardiovasculaires , tout en insistant sur les moyens de lutter efficacement contre les facteurs de risques inhérents à ces maladies ( Tabagisme , obésité , hypertension artérielle , diabète , cholestérol alimentation , sédentarité , stress …) Le monde célèbre la journée mondiale du cœur ce 26 Septembre, pour sensibiliser les populations aux problèmes des maladies cardiovasculaires.