C'est reparti ! La rentrée est un cap parfois difficile pour vos enfants mais également pour vous ! Nouvel environnement, nouveaux instituteurs, nouveaux amis…, un cap parfois difficile pour les petits. Pour prolonger les bienfaits de l'été et aborder la reprise sans stress, découvrez nos précieux conseils. Au collège L'entrée dans les « années collège » change une donne importante : si, en primaire, comme la plupart des enfants, il se conforme spontanément aux attentes des parents et des enseignants, l'adolescent qu'il devient ou sera, (à partir de 13 ans surtout), a besoin de s'approprier ses désirs. Si, dés sa première semaine de classe, il se met à revendiquer plus d'autonomie, c'est normal. Mais cette liberté ne se donne pas, elle se conquiert, sans quoi elle n'a pas de valeur. Il est important de prendre en compte le point de vue de l'enfant, lui lâcher la bride, mais aussi de continuer à s'investir dans sa scolarité. Dire : « OK, désormais c'est ton affaire » est à éviter absolument. Il ressentira comme de l'indifférence et risque de décrocher. Une coresponsabilité. Le poids de la responsabilité du travail scolaire doit encore être partagé. Les parents ont à jouer leur rôle de médiateur. Autre source fréquente de pression : lorsque les parents disqualifient les profs de leur ado, ce dernier se retrouve pris dans un double conflit de loyauté. Prendre du recul. Face au discours des enseignants, par contre, les parents doivent être capables de garder une certaine distance et ne pas se ranger systématiquement de leur côté : devant les mêmes propos de part et d'autre, l'adolescent, pris dans des tirades monolithiques, ne se sentirait protégé par personne. Préciser les attentes. Souvent aussi, l'adolescent imagine qu'il doit réussir bien au-delà de ses possibilités et de ce qu'on attend réellement de lui. Ainsi, le lui préciser verbalement l'aide à relativiser, à savoir où il va et retirer de la satisfaction quand il atteint la barre, voire la dépasse ! Au lycée Il vient de faire un pas crucial pour préparer son avenir. Il a assimilé que son travail devient davantage un moyen qu'une fin en soi. Il est plus que jamais face à des questionnements qui engagent, à ses yeux, sa vie tout entière : a-t-il choisi la bonne orientation ? Sera-t-il à la hauteur ? A chaque rentrée, les parents doivent intégrer ce fait : leur enfant grandit, passe un nouveau cap. A 16 ans, c'est la fin de l'obligation scolaire. Dès la rentrée, vous pouvez vous appuyer sur cette loi pour lui déléguer encore plus largement la responsabilité de son travail, tout en précisant bien qu'il peut toujours compter sur vous pour l'aider. Plusieurs voies possibles. En fait, le soutenir, cela consiste avant toute chose à l'aider à élaborer son identité. Or si les collégiens idéalisent les attentes que les parents ont à leur égard, les lycéens ont plutôt tendance à s'idéaliser eux-mêmes. Leurs ambitions sont souvent tellement démesurées qu'elles en deviennent inhibantes. En général, c'est le fait de jeunes insuffisamment en contact avec la réalité. Veillez à ce que votre ado s'inscrive à des activités sportives, artistiques…Car ce n'est que dans l'expérience vécue qu'il pourra évaluer ses capacités et ses limites et ainsi, réajuster ses idéaux qui le tyrannisent. Pas de dramatisation. Il faut éviter également de se focaliser sur une seule manière d'envisager sa réussite, à savoir les grandes écoles. Nombre de jeunes qui y accèdent finissent un jour ou l'autre en dépression lorsqu'ils réalisent qu'ils se sont trop identifiés à un autre désir que le leur. De même, trop de parents croient bien faire en disant : « c'est la crise, il faut que tu travailles encore plus et mieux ». C'est très nocif pour l'ado. Faire peser le poids de cet horizon noirci sur ses épaules ne fait que lui couper les ailes et tuer sa créativité. L'année du bac Une échéance qui va donner son sens à toute sa scolarité. Une période délicate pour l'ado. Et pour ses parents, tiraillés entre deux positions qui peuvent leur sembler irréconciliables : à la fois insister sur l'importance du bac er relâcher la pression, car cet examen est l'enjeu de l'adolescent et non le leur. Pour que la pression ne soit pas trop forte, vous pouvez l'aider, maintenant et pendant tout le mois de septembre, à identifier la nature de l'examen à travers ses aspects concrets : programme, bacs blancs, coefficients… Envisager tous les cas de figure. Evoquez aussi avec lui la possibilité qu'il le rate et ce qui se passerait alors (un redoublement, par exemple) pour qu'il ne se mette pas à fantasmer sur cette éventualité de façon exagérée. Evitez aussi de lui dire : « Tu es mauvais en math, on va te donner des cours », dites plutôt : « quels sont tes points faibles ? De quelle aide penses-tu avoir besoin ? » S'appuyer sur sa capacité à avoir sa propre opinion va lui donner envie de réussir. Pas de surinvestissement. Si votre anxiété, vos attentes, vos idées sur la meilleure façon de travailler occupent trop le terrain, il peut se sentir dépossédé de son désir… et rater son bac pour vous le signifier ! Parlez de vos appréhensions à des tiers ou même à un psychothérapeute. La plupart des adolescents se sentent immédiatement soulagés de savoir que quelqu'un prend soin de leurs parents. En tout cas, ce n'est pas à lui de consulter, de se faire le porte-parole de ses parents quand il doit au contraire se dégager de leur désir pour trouver le sien. Focus On réagit tout de suite… … A toutes les manifestations d'anxiété sui l'inhibent et le perturbent : maux de ventre, vomissements avant d'aller au collège ou au lycée, perturbations du sommeil, trac devant la copie, dépression, etc. les ados un peu révoltés sont moins inquiétants que ceux qui ne peuvent pas se dégager de la pression familiale : ces derniers, pour leur part, ont peu de faire du tort ou de la peine à leurs parents en s'opposant. Et souvent, en plus, ils ajoutent à cette pression leurs propres exigences. … A son très grand détachement apparent, quand cette désinvolture se manifeste concrètement : il n'a pas vraiment pris de notes, ne dit rien sur ses profs ou sur sa classe, ne s'organise pas… Des signes qui révèlent souvent une angoisse profonde que l'ado semble contourner par cette attitude, qui risque d'aboutir à son auto-élimination du système scolaire Stop l'excès, n'en rajoutons pas ! Les activités extrascolaires, sportives ou artistiques, sont indispensables à nos enfants pour décompresser. En revanche, dans ce domaine aussi, un planning trop chargé est une source de stress. Alors, piano + tennis le mercredi, équitation le samedi et judo le dimanche, on oublie, surtout si tout cela se passe dans un esprit de performances et de compétition ! Les enfants ont aussi besoin de moments de décompression pure et un peu d'ennui développe leur imagination ! En résumé, évitons de vouloir en faire des enfants parfaits et la rentrée se passera bien ! Gare au poids excessif des cartables Le poids excessif des cartables n'est pas sans incidence sur la santé de votre enfant à un âge où son corps est en développement : fatigue, mal de dos, déformation de la colonne vertébrale. De nombreuses enquêtes, menées par des associations ainsi que par des professionnels de santé, ont montré que le poids maximum tolérable d'un cartable est de 10 % du poids de votre enfant. Ce seuil est bien souvent dépassé : un élève de collège porte en moyenne un sac de 10 kilos soit environ 26 % de son poids…