Pédophilie, incitation à la violence, à la haine, au racisme, déballage sexuel, internet a aussi sa face noire. Mais comment surveiller la toile sans nuire au respect de la vie privée. Google représente t'il une menace pour votre vie privée ? Le moteur de recherche répond chaque jour à plus de 200 millions de requêtes. A chaque fois, il collecte une somme considérable de données concernant les internautes et leur intimité : Ce qu'ils recherchent, ce qui les inquiètent, ce qu'ils apprécient…La mémoire de ces habitudes de navigation que Google conserve dans ses archives suscite l'inquiétude de certaines associations de consommateurs. Ces données pourraient être exploitées à terme pour porter atteinte à la vie privée des internautes, Pur fantasme ? Pas sur. En 2006, le gouvernement américain a demandé à Google un accès aux données archivées pour lutter contre la pornographie enfantine. Une cause plus qu'honorable mais qui ouvre la porte à d'autres demandes moins avouables (connaître les opinions politiques des citoyens à travers leurs consultations de sites par exemple). L'entreprise a refusé mais jusqu'à quand ? Et au delà de la pression du gouvernement, Google saura t'il aussi résister à terme aux pirates informatique capables de pénétrer tous les réseaux ? Le contrôle est il le même partout dans le monde ? Internet place toutes les nations face aux mêmes problèmes : La cybercriminalité, le piratage et les contenus illicites. Partout les lois autorisant la surveillance des sites et des internautes se sont multipliées. Elles s'inscrivent dans un cadre juridique très précis dans la plupart des pays démocratiques mais peuvent aussi dans certains cas mettre en péril la liberté d'expression et d'information. Les autorités de Cuba ou de Corée du nord ont ainsi tenté d'interdire l'accès à internet à la majorité de leur population. D'autres comme l'Arabie saoudite ont mis en place un arsenal technologique pour surveiller les sites illicites ainsi que les pages relatives aux droits de l'homme ou aux religions interdites. En chine, des dizaines d'internautes sont en prison pour avoir « surfé » sur des sites interdits ou pour avoir diffusé des informations contraires à la propagande gouvernementale. Comment créer un blog sans aller au bloc ? Les blogs se multiplient, la possibilité de s'exprimer librement et facilement sur internet fait de plus en plus d'émeutes. Journal intime, analyse politique, billet d'humeur, ces textes comme toute œuvre diffusée sont encadré par une législation. Au nom de la liberté d'expression, le bloggeur peut en théorie porter jugement et critique sur son entourage ou son employeur. Seule contrainte légale, éviter toute diffamation car si la police n'est pas vigilante, les entreprises le sont souvent. Aux Etats-Unis, plusieurs salariés ont été licenciés à cause de leur blog. Le réseau social « Facebook » Tout le monde se rappelle l'histoire de Fouad Mourtada, ce jeune ingénieur marocain qui s'était fait passer sur Facebook, pour le prince Moulay Rachid. Partant d'une bonne intention, Fouad avait créé un profil sous le nom du frère cadet du Roi Mohammed VI, pour lui « témoigner de son admiration ». Ce geste de bonne foi ; lui a valu une condamnation à 3 ans de prison ferme pour usurpation d'identité. 43 jours après sa détention il fut gracié par le Souverain. Peut-on se fier à Wikipédia ? Sur le site encyclopédique Wikipédia (site de référence pour les étudiants marocains), c'est les internautes qui rédigent l'ensemble des articles. Le concepteur américain permet aussi et encourage ces internautes à modifier les contributions des autres pour les préciser ou les compléter. Ce principe démocratique a généré une encyclopédie complète (plus de 400 000 articles en français et 5 millions en 250 langues) plébiscitée pour sa qualité. Quelques critiques se sont cependant élevées. L'anonymat de la plupart des contributeurs favoriserait les approximations ou les canulars. Ainsi et pendant près de dix mois, Une page a été créer sur « l'île de Porchesia » une île située au large du Liban. Vous n'en avez jamais entendu parler ? C'est normal. Elle est parfaitement imaginaire. 10 mois avant qu'un internaute ne découvre le pot aux roses. Plus grave. D'autres articles relèvent parfois de la diffamation. L'un d'entre eux maintenu pendant cent trente deux jours ; mêlait un haut fonctionnaire américain parfaitement innocent à l'assassinat de John Kennedy et de son frère bobby ! Wikipedia est-il conscient de ses limites ? Bien sur, il leur consacre même un long article d'où sont tirés ces exemples ! Malgré les différentes voix qui s'élèvent contre les dangers d'Internet pour les jeunes, beaucoup d'obstacles persistent. La propagation des allusions sexuelles et de la violence dans les médias, la difficulté de contrôler la multitude de sites à contenus racistes ou extrémistes, le laxisme des parents et le défaut de prise de conscience des dangers rendent la tâche difficile. La vigilance des parents reste le meilleur moyen pour contrer ces dangers. Avis de Psy Les enfants trouvent sur internet des choses qu'ils trouvent dans la vie réelle, mais avec beaucoup plus d'intensité. Tout d'abord, la possibilité de jouer à cache-cache : sur le net, on peut prendre un pseudonyme, se faire passer pour un garçon si l'on est une fille, être plus jeune, plus vieux. Ce jeu permet aux enfants, ados et pré-ados d'explorer différentes postures de la vie. Les enfants trouvent également sur internet de l'attention. Sur le net, ils sont certains, à tout moment, de trouver quelqu'un pour jouer, parler, partager. Internet permet également la maîtrise de la distance relationnelle. Dans la vie réelle, les relations sociales impliquent un certain engagement. Sur le net en revanche, on s'engager et se désengage « d'un clic » ; on peut toujours disparaître sans donner d'adresse, sans avoir à se justifier. Enfin, les enfants peuvent, grâce au net, raconter leur vie. C'est un ressort essentiel de l'être humain, qui lui permet de valoriser son existence. Ces quatre choses, les enfants, mais aussi les adultes, les ont toujours trouvées ailleurs, mais sur internet, ils sont certains de les trouver à tout moment, et de manière intense. Pour les parents, un enfant devant son ordinateur est seul, mais ce n'est pas vrai : il n'est pas seul, il communique. C'est comme une personne qui est toujours le téléphone à l'oreille : elle n'est pas seule, elle communique à distance. Cette communication à distance devient, de plus en plus, la règle dans notre société. Il est vrai cependant qu'un jeune peut s'isoler en allant sur internet. Internet, c'est un peu comme un couloir : on n'y rentre pas son écran, et on y trouve deux portes. L'une ouvre sur l'imaginaire, l'autre sur la réalité. On peut aller vers l'imaginaire pour rester seul, regarder des paysages, admirer des objets de rêve, tout comme on peut pousser la porte de la réalité et interagir avec une multitude de personnes. Le virtuel est un monde qui mène soi vers l'imaginaire, soit vers la réalité. C'est là que les parents ont un rôle à jouer, en accompagnant leur enfant vers le bon côté, celui du réel. D'où l'importance de valoriser le désir de rencontrer des gens pour de vrai. Conseils : Dès 3 ans, cadrer ce qu'on appelle un temps d'écran. Ce temps englobe le temps passé devant la télévision, la console, l'ordinateur. A 3 ans, il est minime : 45 minutes environ ; il augmente petit à petit, pour atteindre deux heures vers 8 ans. Pas d'internet avant 9 ans, en vertu de ce que les psychiatres appellent la règle des 3/6/9 : pas de télévision avant 3 ans, pas de jeux numériques avant 6 ans, et pas d'internet avant 9 ans. Pas de connexion internet après 23h. Si la maison est équipée du wifi, on le coupe purement et simplement pour la nuit. Expliquer à son enfant que sur le net, il ne doit jamais divulguer ses données personnelles : nom, adresse, téléphone, mot de passe, photos... Il est tout à fait normal que l'enfant ait envie de faire le saut du virtuel au réel. Votre rôle : le mettre en garde sur les éventuels dangers de cette rencontre, et prendre toutes les précautions pour minimiser les risques, en l'accompagnant par exemple. Installer un filtre pour montrer à son enfant que l'on soucie de lui, mais lui expliquer que ce filtre n'est pas infaillible et qu'il peut tomber sur des images choquantes. L'inciter à parler de ce qui a pu le choquer sur internet, en lui expliquant qu'à vous aussi, cela arrive parfois. Ne jamais contrôler les sites visités par son enfant, au risque de compromettre la confiance familiale. (Source : http://www.psychologies.com/)