Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a préconisé jeudi à Nagasaki (sud-ouest du Japon) un désarmement nucléaire global afin de s'assurer que ces armes ne soient plus jamais utilisées. «Le seul moyen de s'assurer que de telles armes ne seront plus jamais utilisées est de les éliminer toutes», a-t-il dit dans un discours prononcé sur le site même au-dessus duquel la bombe au plutonium a explosé le 9 août 1945, trois jours après celle qui a détruit la cité de Hiroshima (sud). M. Ban est le premier secrétaire général de l'ONU à visiter, à ce titre, la ville martyre de Nagasaki, rasée par une bombe nucléaire américaine. «Je suis venu rendre hommage aux «hibakusha» pour les souffrances épouvantables qu'ils ont endurées», a-t-il ajouté, soulignant que sa visite était un témoignage de «solidarité envers les citoyens de Nagasaki». «Hibakusha» est le nom donné au Japon aux survivants des bombes atomiques. Environ 140.000 personnes ont trouvé la mort à Hiroshima, soit au moment de l'explosion, ou des suites des brûlures et des radiations, et plus de 70.000 ont péri pendant et après le bombardement de Nagasaki. M. Ban a visité le musée consacré aux victimes et a rencontré des survivants du bombardement. Le secrétaire général de l'ONU devait également visiter le mémorial dédié aux victimes coréennes de la bombe nucléaire, et donner une conférence de presse dans une église chrétienne où est exposée la statue de la Vierge Marie qui a résisté au bombardement. Ensuite, il devait se rendre jeudi soir à Hiroshima, l'autre ville martyre située à 300 km plus à l'est, afin d'assister ce vendredi aux cérémonies du 65ème anniversaire de la première bombe atomique de l'histoire. Aucun autre secrétaire général des Nations unies n'a jusqu'à présent assisté à ces commémorations depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Ce sera également la première fois que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne y seront représentés, soit par un ambassadeur, soit au niveau de chargé d'affaires. Ce changement d'attitude témoigne du mouvement grandissant en faveur d'un désarmement nucléaire global, réclamé de longue date par le Japon et soutenu par le président américain Barack Obama.