Le Serbe Novak Djokovic a apporté dimanche la seule pièce qui manquait à sa carrière hors-norme: l'or olympique remporté au terme d'un match somptueux contre l'Espagnol Carlos Alcaraz, sans doute la plus belle finale de tennis des Jeux olympiques. Dimanche ont eu lieu deux premières historiques: un titre olympique pour une gymnaste d'un pays d'Afrique, l'Algérienne Kaylia Nemour, et la première médaille de l'équipe des réfugiés, pour la Camerounaise Cindy Gamba. Quand il a réussi le dernier coup gagnant, une attaque de coup droit long de ligne, le Serbe s'est effondré, submergé par l'émotion, sanglotant, le corps secoué de tremblements sur l'ocre de Roland-Garros. Puis il s'est isolé, le visage dans sa serviette avant de montrer à la foule le drapeau serbe et d'aller embrasser les siens, en pleurs dans les bras de sa fille qui l'étreignait en souriant. Novak Djokovic a remporté vingt-quatre tournois du Grand Chelem (un record), sept Masters (un autre record) et la Coupe Davis. Cette finale olympique contre l'Espagnol Carlos Alcaraz (7-6, 7-6) était l'occasion de récolter la dernière pièce manquante du puzzle de son incomparable palmarès. Dans ce match d'une intensité digne d'un Grand Chelem, aucun des deux joueurs n'a perdu son service, malgré un total de 14 balles de break. Les deux ont aligné les coups gagnants. Djokovic est allé chercher son sacre avec un des principaux atouts de sa carrière: son mental d'airain. Il a survolé les deux tie-breaks: 7/3 et 7/2. « C'est pour mon pays d'abord, pour la Serbie », a déclaré le N.2 mondial.