DNES à Meknès, Karim Ben Amar Le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, avec l'Agence Française de Développement (AFD) et l'Union Européenne, annonce conjointement le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt pour encourager l'agroécologie dans le cadre du Programme IHYAE. Cet appel à manifestation d'intérêt, doté d'un budget de 4 millions d'euros, s'inscrit dans la continuité de la stratégie nationale « Génération Green 2020 – 2030 » et vise à revitaliser les pratiques agricoles dans les régions clés du Maroc, notamment Fès-Meknès, l'Oriental et Souss-Massa. Sous la houlette de l'Agence pour le Développement Agricole (ADA), cet appel à projets aspire à transformer le paysage agricole marocain en favorisant l'adoption de pratiques agroécologiques innovantes. Le Directeur Général de l'Agence pour le Développement Agricole (ADA), El Mahdi Arrifi, à la suite de la conférence, a fait savoir dans une déclaration à Al Bayane qu'« aujourd'hui l'ADA avec l'AFD et l'UE, avons procédé au lancement d'un appel à manifestation d'intérêt sur l'agroécologie qui s'inscrit dans le cadre du programme IHYAE. Ce programme est financé par l'AFD et l'UE. Il a pour objectif la revitalisation des territoires ruraux en accompagnant les petits agriculteurs, les coopératives, la femme rurale, les jeunes ruraux dans l'entreprenariat et l'agroécologie ». Et de poursuivre, « cette composante d'agroécologie va faire l'objet d'un appel à manifestation d'intérêt au profit des ONG nationales et internationales qui vont apporter leurs expertises dans les pratiques agroécologiques dans trois régions. Il s'agit de l'Oriental, Fès-Meknès et Souss-Massa ». « Cette action a pour objectif principal l'amélioration de la résilience des petits agriculteurs, de leur faire apprendre et adopter les meilleures pratiques respectueuses de l'environnement, que ce soit les pratiques pour une meilleure utilisation de l'eau et des sols, dont le but ultime est d'avoir une agriculture résiliente face aux changements climatiques, une agriculture respectueuse de l'environnement, une agriculture qui permet aussi à ces agriculteurs d'améliorer leurs revenus et leurs conditions de vies », a-t-il détaillé. Et de conclure, « tout cela s'inscrit dans le cadre de la stratégie « Génération Green » qui a fait de la résilience et de l'agriculture efficiente et de l'agroécologie un axe principal pour la décennie 2020-2030. La Directrice de l'AFD au Maroc, Quiterie Pincent a souligné l'importance de cette collaboration : « L'AFD est honorée de s'associer au Maroc dans cette démarche novatrice. Ce partenariat témoigne de notre engagement commun en faveur du déploiement de solutions fondées sur la nature. Ce type d'initiatives agroécologiques a démontré ses impacts positifs sur les territoires et cet Appel à Manifestation d'intérêt représente une opportunité pour la durabilité de ces derniers ». Pour sa part, Lise Pate, cheffe de section développement rural et social à la délégation de l'UE au Maroc a affirmé à l'équipe d'Al Bayane que « nous sommes ravis d'être ici aujourd'hui dans le cadre du lancement de l'appel à proposition pour les organisations de la société civile du programme IHYAE. C'est un lancement à la fois stratégique et ambitieux. Stratégique parce que l'UE et le Maroc ont un partenariat ambitieux et fort depuis de nombreuses années et qui n'a vocation qu'à grandir » a-t-elle souligné. « C'est dans ce cadre que nous avons pu signer ces dernières années un partenariat vert qui a la particularité d'être le premier de ce type dans le monde et qui montre que le Maroc et l'UE partageant des défis communs autour des sujets verts que ce soit l'énergie, ou les défis liés à l'environnement, aux changements climatiques, mais aussi à la menace sur la biodiversité, nous devons travailler ensemble », a-t-elle affirmé avec conviction. « Le programme que nous mettons en place aujourd'hui avec l'ADA et l'AFD nous permet de proposer aux organisations de la société civile de venir proposer en partenariat avec les agricultrices et agriculteurs du Maroc, des solutions innovantes à des problèmes auxquels ils font face au quotidien ». Et de signaler, « nous espérons vraiment que cette combinaison d'organisation de la société civile et du travail avec les agricultrices et agriculteurs du Royaume permettront à la fois de proposer des idées qui pourrait changer le futur mais également la mise en œuvre et la pratique puisque ce sont eux qui connaissent le mieux le monde rural, leurs terres, leurs écosystèmes et donc ces solutions doivent être adaptées ». « Nous espérons vraiment que grâce à ce programme, nous aurons un florilège de bonnes pratiques, de solutions innovantes qui changeront le futur du Maroc et qui pourront se répercuter ailleurs, dans d'autres régions à la fois du royaume. Signalons que c'est une situation de win-win, et peut-être même que nos propres organisations de la société civile auront l'opportunité de pratiquer la même chose dans nos Etats-membres de l'UE », a conclu Lise Pate. Soulignons que les organisations de la société civile nationales et internationales sont vivement invitées à participer à cet appel à projets. Leur expertise et leur engagement sont essentiels pour accompagner les exploitations agricoles vers des pratiques agroécologiques durables. Ces partenariats offrent une opportunité unique de partager les meilleures pratiques, de transférer les connaissances et de jouer un rôle clé dans la transition vers un modèle agricole plus résilient et respectueux de l'environnement. Le Programme de Revitalisation des Territoires Ruraux par l'Emploi et l'Entrepreneuriat Agricole et Para-Agricole au Maroc (IHYAE) représente un pilier central de la Stratégie Génération Green 2020-2030. Ce programme, fruit d'un partenariat stratégique entre le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, l'Agence Française de Développement (AFD) et l'Union européenne (UE), illustre l'engagement collectif en faveur d'un développement rural pérenne et inclusif. Le programme IHYAE bénéficie d'un financement substantiel provenant de diverses sources. Avec un investissement total de 170,6 millions d'euros, l'AFD apporte une contribution majeure de 150,6 millions d'euros, complétée par un soutien supplémentaire de 20 millions d'euros de l'UE.