Khalid Darfaf La bourse de Casablanca se veut davantage se mettre à l'ère du temps en étant plus interactif et plus ouverte sur son monde extérieur. En fait, la place financière de la métropole a lancé, mercredi 21 février, un nouveau simulateur de trading et ce en partenariat avec la plateforme TradingView qui compte à son actif environ 50 millions d'utilisateurs dans le monde. L'annonce de ce partenariat a été faite en présence de Kamal Mokdad, président du Conseil d'administration de la Bourse de Casablanca, Rauan Khassan, vice-président de Trading, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Economie et des finances et Ghita Mezzour, ministre déléguée, chargée de la Transition numérique et de la réforme de l'administration. Prenant la parole, Kamal Mokdad a affirmé que l'objectif escompté par la mise en place de cet outil est celui de promouvoir un nouveau modèle entrepreneurial tout en veillant à développer la proximité avec le grand public, notamment la génération actuelle. En termes plus clairs, a-t-il expliqué, par la mise en place de ce simulateur, la bourse veut démocratiser l'accès au marché financier aux usagers férus de la finance qui ambitionnent constituer un portefeuille d'actions virtuelles en se basant sur des stratégies d'investissement réfléchies. Abondant dans le même ordre d'idées, l'intervenant a indiqué que le simulateur a été développé dans sa majorité par des compétences de la bourse. De son côté, Rauan Khassan n'a pas manqué cette occasion pour mettre l'accent sur l'élaboration de « e-bourse », a exigé environ deux ans de travail acharné, dont la finalité consiste, avant tout, à créer une interactivité entre les acteurs des marchés financiers et la promotion de la culture financière. Selon lui, la plateforme dispose de tous les atouts pour qu'elle soit exportée en Afrique. Une telle situation est synonyme d'opportunité pour Trading View, qui est un acteur incontournable liant le commerce traditionnel et moderne basé sur l'intelligence artificielle. Par ailleurs, Nadia Fettah Alaoui n'a pas manqué cette occasion pour mettre en avant les mérites de cette action louable. « Cette initiative est novatrice dans la mesure où elle capitalise sur la force du digital comme vecteur de la culture financière et boursière », a-elle déclaré en substance. Et de poursuivre : « Les retombées espérées de cette plateforme transcendent les aspects techniques pour développer chez nos concitoyens une culture solide d'épargne, d'investissement de prise de risque et d'entreprenariat ». Même son de cloche chez Ghita Mezzour, qui a souligné, pour sa part, que « e-bourse), constitue « une initiative remarquable qui présente une occasion concrète d'apprendre, d'analyser et de comprendre le trading ainsi que les principaux fondements économiques qui régissent les entreprises au Maroc. » Notons par ailleurs, que l'Etat va poursuivre les traces de plusieurs pays africains qui ont légalisé le trading sur les cryptomonnaies, tels l'Afrique du Sud, le Nigeria, le Zimbabwe, le Kenya et le Ghana. Comme quoi, un long chemin reste à parcourir pour se mettre au diapason des mutations de la finance internationale.