Les pitons, cirques et remparts du Parc naturel de l'Ile de la Réunion (France), ont été inscrits, aux côtés d'autres sites naturels et culturels, sur la liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la science et la culture (UNESCO), a annoncé lundi l'institution onusienne dans un communiqué. Ce site, qui coïncide avec la zone centrale du Parc national de la Réunion, couvre une superficie de plus de 100.000 ha, soit 40 pc de cette île, de deux massifs volcaniques, située dans le sud ouest de l'océan Indien, précise l'Unesco. Dominé par deux pics volcaniques, le site présente une grande diversité d'escarpements, de gorges et de bassins boisés qui, ensemble, créent un paysage spectaculaire. Il sert d'habitat naturel à une grande diversité de plantes présentant un degré d'endémisme élevé. Plusieurs autres sites viennent s'ajouter également à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. En effet, le Comité du patrimoine mondial, dont la 34e session se tient actuellement à Brasilia (Brésil), a décidé l'inscription de trois nouveaux sites culturels, deux au Mexique et un au Brésil, de deux autres sites naturels (en Chine et aux îles Kiribati) et approuvé l'extension d'un site existant en Bulgarie. Au Mexique, le "Camino Real de Tierra Adentro", une route royale intérieure, également connue sous le nom de Route de l'argent, et les Grottes préhistoriques de Yagul et Mitla au centre de la vallée d'Oaxaca, ont fait leur entrée parmi le patrimoine de l'Unesco. La Route de l'argent était utilisée de la moitié du 16e au 19e siècle pour convoyer l'argent extrait des mines de Zacatecas, de Guanajuato et de San Luis Potosi et le mercure importé d'Europe. Les Grottes préhistoriques de Yagul et Mitla, situées dans la vallée de Tlacolula, dans l'Etat subtropical d'Oaxaca (Mexique), se composent de deux ensembles archéologiques préhispaniques et d'une série de grottes préhistoriques et d'abris sous roche. La Place Sao Francisco, située dans la ville de Sao Cristovao (Brésil), forme un quadrilatère à ciel ouvert, entouré d'édifices imposants anciens tels que l'église de Sao Francisco et son couvent, l'Eglise de Santa Casa da Misericordia, le palais provincial et les demeures associées de différentes époques autour de la place. Cet ensemble monumental, avec les maisons du 18e siècle et du 19e siècle avoisinantes, crée un paysage urbain qui reflète l'histoire de la ville depuis son origine, souligne l'Unesco. Le site de Danxia comprend six secteurs situés dans la zone subtropicale du sud-ouest de la Chine. Il se caractérise par des falaises rouges spectaculaires et toute une gamme de reliefs et d'érosion, en particulier des colonnes naturelles spectaculaires, des tourelles, des ravins, des vallées et des cascades. De son côté, l'Aire protégée des îles Phoenix (APIP) est composée d'habitats marins et terrestres qui s'étendent sur 408.250 km2 dans l'océan Pacifique sud. Le bien inscrit, considéré comme la plus grande aire marine protégée au monde, comprend le groupe des îles Phoenix, un des trois groupes d'îles formant Kiribati. La 34e session du Comité du patrimoine mondial, ouverte le 25 juillet dernier, se poursuit jusqu'au 3 août. Au total, 39 sites sont candidats à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. (MAP)