La capacité bénéficiaire du scope de valeurs couvertes par BMCE Capital Global Research (BKGR) devrait s'établir à 29,2 milliards de dirhams (MMDH) en 2023, en croissance de 13,7 par rapport à 2022. Retraitée de l'astreinte de l'ANRT de 2,45 MMDH, la capacité bénéficiaire du Scope devrait s'améliorer de 1,6% à 29,2 MMDH, prévoit BKGR dans son récent « Forecast 2023-2024 ». Pour les industries, BKGR escompte en 2023, un résultat net part du Groupe (RNPG) en appréciation de 14,4% à 16,1 MMDH attribuable principalement à la bonne tenue de IAM, Aradei Capital et SBM, relève la même source. En revanche, cette progression devrait être partiellement limitée par un recul attendu du RNPG de Managem consécutivement à la baisse des cours des métaux de base et l'impact de la suspension des activités opérationnelles au Soudan sur l'activité. Or, Taqa Morocco en raison d'un recul du RNPG de 11,6% redevable à la baisse attendue du REX compte tenu d'une position défavorable en termes d'indexation de l'indice API II couplée à la constatation d'une perte de change exceptionnelle suite à l'évolution défavorable de la parité USD/MAD et Lesieur Cristal du fait d'une chute de 65,5% de la capacité bénéficiaire sous l'effet combiné du retrait attendu des revenus dans le sillage de la baisse des prix de ventes, de la dégradation des marges opérationnelles et de la contribution financière au Fonds de gestion des effets du séisme pour un montant de 3 millions de dirhams (MDH) brut. Retraitée de l'astreinte de l'ANRT, la variation de la capacité bénéficiaire des valeurs industrielles ressortirait en baisse de 6% pour se limiter à 16,1 MMDH, relève la note. En 2024, la capacité bénéficiaire globale des industries devrait afficher une progression de 11% à 17,9 MMDH portée notamment par Managem qui devrait profiter de la reprise des activités au Soudan, du maintien du trend élevé des cours du métal jaune et de l'entrée en production du projet cuivre de Tizert et de la non-récurrence des contributions au Fonds de gestion des effets du séisme estimé à 1,3 MMDH en net. Cette évolution favorable devrait être toutefois freinée par la non-récurrence des plus-values de cession comptabilisées en 2023 par SBM (cession EAR à Mutandis) et par Cosumar (cession de Durrah à Wilmar), fait savoir BKGR. Concernant la capacité bénéficiaire des financières, et dans la continuité des deux dernières années, elle devrait enregistrer une croissance à deux chiffres de 13,6% à 11,6 MMDH, portée principalement par la bonne tenue du PNB devant compenser l'alourdissement attendu du coût du risque (+12%). Et de noter que la détérioration escomptée du risque s'explique par l'adoption par les Banques d'une politique de provisionnement prudente en raison d'une reprise économique moyenne, l'impact de la couverture du risque souverain dans certains pays de présence et les retombées négatives des crédits OXYGENE et RELANCE.