Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exhorté les parties au conflit au Soudan à cesser "immédiatement les hostilités", à rétablir le calme et à reprendre le dialogue en vue de résoudre la crise actuelle dans le pays. Dans un communiqué publié samedi soir, les Quinze se sont dit "profondément préoccupés" par les affrontements militaires entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR), en déplorant la perte de vies y compris parmi les civils. Après avoir insisté sur l'importance de maintenir l'accès humanitaire et d'assurer la sécurité du personnel des Nations Unies, les membres du Conseil ont "réaffirmé leur ferme attachement à l'unité, la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la République du Soudan". Dans un communiqué similaire, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres avait appelé les dirigeants des FSR et des FAS "à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à engager un dialogue pour résoudre la crise actuelle. Il a, en outre, mis en garde contre toute nouvelle escalade des combats qui risque d'avoir un effet dévastateur sur les civils et aggraver encore la situation humanitaire déjà précaire dans le pays. Le chef de l'ONU a également indiqué que l'organisation internationale et l'Union africaine (UA) ont convenu de coordonner leurs efforts en vue d'une "désescalade immédiate" de la crise au Soudan. L'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, a annoncé avoir frappé des bases des paramilitaires qui disent avoir pris le contrôle de l'aéroport et du palais présidentiel de Khartoum. De leur côté, les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo assurent tenir l'aéroport international et le palais présidentiel et appellent l'ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l'armée.