La 4e édition du Festival International du Raï s'est achevée en apothéose, samedi soir à Oujda, avec des spectacles hauts en couleur, en diversité culturelle, en rythmes et en découvertes. Des artistes de renom, marocains et étrangers, ont gratifié les festivaliers par des concerts ensorcelants et truffés d'ambiances captivantes lors de cette dernière étape d'un voyage musical de trois jours. Hamid Bouchenak, Kenza Farah qui est venue de Marseille (France), et Soma Flamenco d'Andalousie (Espagne), invitée d'honneur de cette édition ont été vivement applaudis par le public qui a afflué en grand nombre à la place jouxtant le stade d'honneur. Mais les temps forts de cette soirée étaient la montée sur scène de Faudel qui a donné le meilleur de lui-même pour le grand bonheur de ses fans, avant de céder place à Cheba Zahouania, qui a aisément réussi le pari de la communion avec le public. Faudel a subjugué les festivaliers par quelques unes de ses chansons incontournables et des tubes de son nouvel album «Bled Memory» qui reprend des standards du raï. Dans cet album, entièrement chanté en langue arabe, il revisite les titres qui ont marqué son enfance, comme «Baïda mon amour», un classique du chanteur algérien Cheb Hasni, «Bambino» de Lili Boniche, «Zina» de Raïna Raï et «Le jour s'est levé» de Téléphone (groupe Rock français). Cheba Zahouania, de son vrai nom Halima Mazzi, est une chanteuse qui excelle aussi bien dans le registre du raï traditionnel des cheikhates que dans le raï moderne. Avec sa voix gutturale, cette native d'Oran d'un père marocain et d'une mère algérienne, compte parmi les grandes figures du raï d'aujourd'hui. Trois jours durant (22-24 juillet), le festival, organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a offert aux mélomanes un panorama de musiques (raï, amazighe, gnaouie et andalouse) et réuni sur une même scène une brochette de stars tels que Hassan El Berkani, cheb Kader, Tachinouit, Hamid El Kasri, Reda Taliani, Jbara et Cheb Bilal.