Carmella Callea, Directrice de l'IIC de Rabat Propos recueillis par Mohamed Nait Youssef Carmella Callea, Directrice de l'Institut Culturel Italien (IIC) de Rabat mise sur le dialogue interculturel pour renforcer les relations entre l'Italie et le Maroc. D'où le choix du thème : «Méditerranée : pont entre les cultures.», par l'IIC lors de cette 27ème édition du SIEL qui s'est tenue dernièrement à Rabat. «Le dialogue interculturel est le meilleur moyen et efficace pour faire connaître la culture et la langue de notre peuple. », a-t-elle souligné. Par ailleurs, la programmation italienne s'est démarquée en consacrant un focus sur la mode et l'art culinaire italiens. Des recettes préparées sur place et des livres montant la richesse de la culture de ce pays aux visiteurs du SIEL. Al Bayane : Lors de la 27ème édition du SIEL, vous avez accordé une place importante au dialogue et à la culture partagée entre l'Italie et le Maroc. Pourquoi ce choix ? Carmella Callea : En tant que directrice de l'Institut Culturel Italien, et partout dans le monde où j'ai déjà été, je crois que le dialogue interculturel est le meilleur moyen et efficace pour faire connaître la culture et la langue de notre peuple. J'ai toujours essayé d'avoir de fortes relations avec les institutions locales et surtout, de multiplier les manifestations culturelles afin de prouver que les dialogues interculturels jouent un rôle important dans le renforcement des relations d'amitié entre les peuples et les pays. Votre stand s'est démarqué lors de cette édition en mêlant la culture du livre et celle de l'art culinaire italien. En fait, qu'elle place occupe la cuisine et la mode dans votre production livresque ? On n'avait plusieurs publications de livres qui ont été exposés lors de cette édition : les romans, les beaux-livres, mais aussi et surtout des livres de la cuisine et de la mode. Dans notre stand, on a consacré une place à la mode, un secteur d'excellence en Italie, parce que la mode italienne est le résultat de l'artisanat et de la mode. Autrement dit, c'est une expression d'excellence de l'Italie. En même temps, on a dévoilé aux publics, une facette du secteur de la cuisine italienne par le biais des publications. Dans ce cadre, on a concentré notre attention sur Pellegrino Artusi qui était le premier écrivain qui a écrit un livre de cuisine italienne dans lequel vous allez trouvez les recettes de toutes régions italiennes. Pellegrino Artusi a aussi ce mérite d'avoir créé un livre ayant favorisé l'unification linguistique en Italie. La culture était toujours un trait d'union entre toutes les parties de l'Italie, même avant son unification politique. Lors de cette édition du SIEL, vous avez opté pour ce format de dialogue, notamment entre les grandes voix de la littéraire et de la poésie entre les deux pays : le Maroc et l'Italie. Y'aura-t-il des projets de traduction afin de renforcer ses échanges culturels ? Nous allons entamer ce travail de traduction afin de faire connaître encore plus les livres italiens au Maroc et vice-versa. Pour moi, ces travaux de traduction sont les moyens les plus implorants pour découvrir une culture. Dans cette optique, nous œuvrons pour concrétiser ses projets et renforcer nos relations culturelles.