Le maillot adverse avait changé de couleur mais la punition est la même: Liverpool a dominé l'Inter Milan (2-0) en huitième de finale aller de Ligue des champions, mercredi à San Siro, là où il avait éliminé l'AC Milan (2-1) en décembre. Les Reds, bousculés pendant plus d'une heure, se sont mis sur la route des quarts de finale dans le dernier quart d'heure grâce à une déviation de la tête de Roberto Firmino (75e) puis une reprise de l'inévitable Mohamed Salah (83e). « Même si vous n'êtes pas brillants, il faut rester dans le match. Et attendre le bon moment », a souligné Jürgen Klopp sur Prime Video, après cette victoire acquise de haute lutte. Avec ce huitième but de la saison en C1, Salah le grand voyageur (buteur lors des huit dernières rencontres des Reds en C1) a conforté la septième victoire en autant de matches des Reds sur la scène européenne. L'Inter Milan, pour sa première apparition à ce stade de la C1 depuis dix ans, a pourtant fait mieux que résister. Elle aurait peut-être même changé le sens du match avec un peu de chance, quand Hakan Calhanoglu a vu sa frappe heurter la barre. « Ce sont les grandes équipes, si tu ne marques pas, elles te punissent », a pesté l'attaquant bosnien Edin Dzeko, lui-même auteur d'un but refusé pour hors-jeu. Pour les Nerazzurri, la tâche s'annonce quasi-impossible le 8 mars à Anfield. Ils pourront se consoler en se disant qu'ils auront été à la hauteur de ce huitième de gala, l'un des deux seuls avec Benfica-Ajax à opposer deux anciens vainqueurs. Car Nerazzurri et Reds se sont rendus coup pour coup, lors d'une opposition emballante, où le ballon a voyagé rapidement d'un but à l'autre dès les premières minutes. Leçon de réalisme – Outre une grosse frayeur quand la tentative de Calhanoglu a rebondi sur sa barre (16e), Alisson Becker n'a pas été mécontent d'avoir vu passer à côté de sa cage une tentative de Lautaro Martinez (5e) et une tête de Milan Skriniar (40e). Arturo Vidal ne s'est pas économisé pour faire oublier Nicolo Barella, le grand absent côté nerazzurro, suspendu pour la double confrontation contre les Anglais. Les Reds, où Jürgen Klopp avait joué la carte jeune en titularisant Harvey Elliott, 18 ans, au milieu et le Français Ibrahima Konaté, 22 ans, en défense centrale, n'ont pas été en reste. Mais ils ont d'abord manqué le cadre, sur un tir de Thiago Alcántara (9e), une tête puis un retourné de Sadio Mané (14e, 23e) et un coup franc de Trent Alexander-Arnold (29e). Au retour des vestiaires, l'Inter a encore poussé pendant vingt minutes, avec notamment un centre brûlant de l'intenable Ivan Perisic (53e). Mais avec son expérience de la C1 et son banc plus fourni, Liverpool a peu à peu pris l'ascendant et l'Inter a fini par craquer, sur un corner dévié par Firmino, entré à la pause, puis sur le ballon repris par Mohamed Salah en renard des surfaces. Comme contre le Real Madrid en phase de poules, l'Inter a pris une leçon de réalisme mais, assure son entraîneur Simone Inzaghi, « cela doit nous donner confiance ».