Les dirigeants palestinien Mahmoud Abbas et israélien Benjamin Netanyahu ont évoqué dimanche avec le président égyptien Hosni Moubarak la reprise de négociations directes, une perspective souhaitée par Washington mais pour laquelle les Arabes réclament des garanties. Abbas, Moubarak et Netanyahu ont également tous trois discuté séparément avec l'émissaire américain George Mitchell, qui mène les pourparlers indirects lancés en mai et souhaite arracher une reprise du dialogue direct, interrompu depuis l'offensive d'Israël à Gaza fin 2008. Dimanche au Caire, aucune des parties n'a fait de commentaires après les entretiens distincts entre Hosni Moubarak d'une part, le président Abbas et le Premier ministre Netanyahu d'autres parts. Selon l'agence officielle Mena, Moubarak a affirmé la «nécessité de préparer les conditions adéquates pour la création de deux Etats». Avant de partir pour Le Caire, Benjamin Netanyahu avait indiqué qu'il discuterait «des moyens de pousser à des négociations de paix directes». Dès samedi soir, Abbas avait rencontré le chef des renseignements égyptiens Omar Souleimane, chargé du dossier israélo-palestinien, et le patron de la Ligue arabe Amr Moussa, selon Mena. Ce ballet diplomatique au Caire intervient alors que Washington presse les Palestiniens d'accepter de passer des négociations indirectes, dites de «proximité», à des pourparlers directs avec Israël. Le président Barack Obama espère que le face-à-face israélo-palestinien pourra commencer avant le 26 septembre, date de la fin du moratoire partiel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie. Mais, frustrés par le peu d'avancée des pourparlers indirects, les Palestiniens sont actuellement peu enclins à répondre favorablement. Devant la presse dimanche, le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a souligné que des «garanties écrites» étaient préalablement requises. «J'ai eu le sentiment que le président palestinien était (en accord) avec les décisions du conseil ministériel (de la Ligue arabe) selon lesquelles passer automatiquement de négociations de paix indirectes à directes n'était pas faisable», a-t-il notamment déclaré.