Comité paralympique africain Les travaux de l'assemblée générale du Comité paralympique africain ont débuté, ce week end à Rabat, en présence du président du Comité international paralympique, Andrew Parsons, ainsi que des représentants des comités paralympiques de 40 pays du continent. Ce conclave de deux jours est organisé par la Fédération Royale marocaine des sports pour personnes en situation de handicap (FRMSPSH), le Comité paralympique africain et le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement préscolaire et des Sports. A l'ordre du jour, figure notamment l'élection d'un nouveau président du comité paralympique africain et des membres de son bureau exécutif. Il s'agit aussi de la tenue, plus tard dans la journée, d'un séminaire sur les moyens de promouvoir le sport pour les personnes en situation de handicap dans le continent. S'y ajoutent la présentation d'un exposé pour évaluer la participation des comités olympiques aux Jeux paralympiques de Tokyo et le bilan depuis l'édition de Londres 2012, en plus d'étudier les propositions. Les travaux de l'assemblée générale s'achèveront, dimanche, par l'élection du président du Comité paralympique africain et des membres de son bureau dirigeant. Trois candidats sont en lice pour la présidence du comité : Hamid El Aouni, président de la FRMSPSH et vice-président du Comité paralympique africain, Samson Dean, président du Comité paralympique du Ghana, ainsi que José Rodrigo Bejarano Restrepo, président du Comité paralympique de la République du Cap-Vert. Dans son discours à l'ouverture de cette AG, le président du Comité paralympique africain, Leonel Da Rocha Pinto, a estimé que l'instance africaine a réalisé des avancées majeures sur la voie de la mise en œuvre de sa stratégie visant le développement du sport pour personnes en situation de handicap. Le manque de ressources financières et de l'appui gouvernemental sont le parent pauvre de ce sport, a-t-il regretté, appelant le comité international paralympique à accorder davantage d'intérêt à ce sport et aux comités nationaux paralympiques afin de mettre en action sa stratégie qui tend à hisser le nombre des athlètes participant aux deux prochaines éditions des Jeux paralympiques en 2024 et 2028. « Le comité paralympique africain est sur la bonne voie », a-t-il estimé, insistant qu'il faut entrevoir l'avenir avec optimisme afin d'atteindre les objectifs tracés. De son côté, le président du Comité international paralympique, Andrew Parsons, a affirmé que l'instance internationale s'attèle au développement et au soutien des comités paralympiques nationaux ainsi qu'à l'amélioration du niveau des athlètes africains et l'augmentation de leur nombre. Chaque pays doit relever ses propres défis, d'où l'impératif de conjuguer les efforts afin de surmonter les différents obstacles liés aux équipements, à la formation et à la hausse du nombre des pratiquants, a-t-il soutenu, faisant savoir que 316 athlètes africains ont pris part aux Jeux paralympiques de Tokyo. M. Parsons a réitéré, dans ce sens, l'engagement du comité international paralympique à soutenir les comités nationaux paralympiques en Afrique afin de revoir à la hausse le nombre des athlètes qui prendront part aux Jeux paralympiques de 2024 et 2028. Abstraction faite des résultats du vote prévu dimanche, le travail déjà accompli doit se poursuivre avec la même cadence, l'objectif étant de promouvoir ce sport en Afrique, a-t-il poursuivi. Pour le président de la FRMSPSH, ce conclave est appelé à répondre aux différentes attentes à travers l'élection d'un nouveau bureau exécutif qui doit être au niveau des aspirations, notant que le sport paralympique africain ambitionne d'atteindre le même niveau des pays leaders dans ce domaine et d'être représenté dans les instances sportives internationales (directeurs, techniciens, arbitres, staff médical et paramédical). Le nouveau bureau directeur doit être une locomotive pour les comités paralympiques nationaux, à travers l'adoption de nombre de mesures visant l'instauration d'une démocratie interne, de la bonne gouvernance et la création de partenariats entre les secteurs public et privé, d'où la nécessité d'une restructuration des instances internes du comité paralympique africain, en redynamisant l'action des comités spécialisés, a ajouté M. El Aouni. La prochaine édition des jeux paralympiques doit enregistrer une forte participation africaine, a-t-il dit. Quant au secrétaire général du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement préscolaire et des Sports, Youssef Belkasmi, il a considéré que le choix du Maroc pour abriter les travaux de cette AG reflète l'engagement des responsables africains pour le développement du sport paralympique. Les résultats engrangés par les athlètes marocains lors des différentes éditions des jeux paralympiques, depuis celle d'Athènes 2004, sont le fruit de l'appui et de l'encadrement des autorités sportives marocaines aux instances et athlètes paralympiques, a-t-il souligné. Il a mis en exergue, sous cette rubrique, l'unification du barème d'octroi de primes au profit des athlètes paralympiques et des athlètes normaux qui décrochent des médailles aux JO de même que les primes de qualification au rendez-vous olympique. Il a encensé, dans ce sens, les efforts consentis par les fédérations sportives en matière de formation et d'encadrement des sportifs et cadres techniques, outre l'organisation des manifestations sportives nationales et internationales. Sur le plan africain, le Royaume œuvre à la formation des sportifs qui prendront part aux différents évènements tenus au Maroc, dont le meeting international de Marrakech et les sessions de formation au profit des cadres techniques africains et ambitionne d'abriter le siège du comité paralympique africain, a-t-il conclu.