Karim Ben Amar Depuis l'annonce de l'obligation de présentation du «pass vaccinal», les centres de vaccination sont littéralement pris d'assaut. Les retardataires, en nombre, se précipitent pour recevoir la dose du précieux sésame. Cependant, les centres de vaccination ne peuvent pas satisfaire tout le monde. C'est au quartier Val Fleuri, et plus précisément dans l'établissement Bachiri que l'équipe Al Bayane s'est rendue pour s'enquérir du fonctionnement d'un centre de vaccination. En cette période de grande affluence, la règle est simple : premier arrivé, premier servi. Tour d'horizon. Pour recevoir sa dose, il faut se réveiller de bon matin. Depuis l'annonce du ministre de la Santé, Khaled Ait Taleb, et de l'obligation de présentation du «pass vaccinal», les centres de vaccination sont investis à longueur de journée. Les retardataires s'ajoutent désormais aux récipiendaires de la première ou deuxième dose. L'affût est donc impressionnant au même titre que les files d'attente. L'équipe d'Al Bayane s'est présentée au centre de vaccination situé au quartier Val Fleuri le vendredi 22 octobre. L'établissement scolaire Bachiri, converti en centre de vaccination pour l'occasion affiche «méga-complet». Il est près de 14H lorsque des cris de colère se font entendre. Les personnes présentent au centre de vaccination protestent avec véhémence. Motif : plus de doses de vaccins disponibles. La grande majorité des personnes se précipitent pour dénoncer cette défaillance. Tous s'accordent à dire que «nous sommes ici depuis 8H, il est hors de question que nous repartions bredouille». Quant à l'organisation des centres de vaccination, certains y trouvent à redire. «Il serait plus judicieux de réserver des centres pour ceux qui vont recevoir la première dose. Ce sera beaucoup plus facile à gérer pour le personnel médical mais aussi pour nous autres récipiendaires. De plus, dans ce cas de figure, on ne risque pas d'être à court de doses de vaccins, après plus de 6H d'attente». Et de conclure, «ceci est un manque de considération pour nous autres citoyens, mais aussi pour le personnel médical qui est sur tout les fronts depuis le début de cette pandémie». Pour calmer les esprits, le personnel médical a convié toutes les personnes n'ayant pas pu recevoir la dose à s'inscrire sur la liste pour être sûres de recevoir le précieux sésame le premier jour de la semaine. Pour information, les bénéficiaires de la troisième et dernière doses sont au Maroc près d'un million.