Le Ministère de l'Intérieur vient de suspendre de leurs fonctions huit élus communaux dans les villes de Médiouna, Berrechid et Khouribga. Ces élus seraient accusés d'avoir transgressé les lois et règlements en vigueur notamment les dépassements en matière d'urbanisme et de construction et des violations flagrantes des lois de la charte communale. L'information a été publiée dans le bulletin officiel N° 5856 du 15 juillet 2010. Huit élus viennent d'être démis de leurs fonctions. Il s'agit d'Ahmed El Bouzidi, président de la commune de Sidi Hajjaj Oued Hassar à Médiouna et de son deuxième vice-président Mohamed Ghazali. L'information a circulé vendredi comme une traînée de poudre entre les élus du Grand Casablanca étant donné que les deux élus avaient fait main basse sur la région de Médiouna depuis de longues années. Une rencontre a eu lieu le même jour au bureau d'un grand promoteur immobilier à Casablanca en vue de préparer la succession d'El Bouzidi dans une logique de sauvegarde de privilèges. Dans la ville de Berrechid, le ministère de l'Intérieur a suspendu de leurs fonctions, Mohamed Belkhadir, président de la Commune Ouled Hriz, Abdelbaki Harris, membre de ladite commune, Mohamed Miftah, premier vice-président et ancien président de la commune de Sidi Rahhal et Abdelkader Haddadi, membre de la commune de Soualem. A Khouribga, le ministère a démis de ses fonctions de président et d'élu, Abdellah Azraoui, président de la commune Ouled Azzouz. Ces élus ont été suspendus de leurs fonctions à la suite des résultats des enquêtes menées dans leurs communes par l'inspection générale de l'administration territoriale (IGAT). Les commissions en charge des opérations de contrôle ont concrètement relevé que la gestion des communes en question était contraire aux lois en vigueur dans différents domaines. Les élus suspendus seraient alors accusés d'avoir transgressé les lois et règlements régissant la gestion de la chose locale notamment les dépassements en matière d'urbanisme et de construction et des violations flagrantes des dispositions de la charte communale. Des poursuites judiciaires pourraient suivre ces sanctions de suspension. Signalons par ailleurs que l'Inspection générale de l'administration territoriale a effectué l'année dernière quelque 188 missions, dont 65 missions de contrôle de la gestion des collectivités locales urbaines et rurales, 70 missions d'audit des projets de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), et 59 missions d'enquête sur des questions concernant les collectivités locales et les entités territoriales. Le résultat a été, rappelle-t-on, de 43 mesures prises, dont la révocation de 18 présidents de communes, notamment les présidents des communes de Aïn Sebaa, Khouribga, Oulmès, Moulay Abdellah, Meknès, Lahraouiyine et Beni Khaled. De même, vingt vice-présidents de conseils communaux et de conseillers communaux ont été révoqués, et cinq présidents de conseils communaux et leurs adjoints ont été suspendus.