L'agroalimentaire, secteur stratégique de l'économie nationale, continue d'afficher une performance globale remarquable et montre des perspectives de développement prometteuses. Secteur vital pour la sécurité alimentaire, l'agroalimentaire compte aujourd'hui 2.100 entreprises, employant 161.671 personnes et représentant un chiffre d'affaires (CA) de 161 milliards de dirhams (MMDH) (24% du CA industriel), un CA à l'export de 32,8 MMDH (15% des exportations industrielles) et une valeur ajoutée estimée à 39 MMDH (25% du PIB industriel). Dans le cadre du Plan d'accélération industrielle (PAI) 2014-2020, le secteur a pu réaliser une bonne performance globale. Plus de 91.058 nouveaux emplois ont été créés durant cette période, plaçant le secteur parmi les principaux pourvoyeurs d'emplois industriels. Même tendance, pour les exportations qui ont connu une croissance de plus de 40% durant cette période passant de 23,4 MMDH en 2014 à 32,8 MMDH en 2020. Une performance confirmée par les résultats enregistrés par les 7 filières (valorisation des fruits et légumes frais, industrie des pâtes et couscous, industrie de l'huile d'olive, industrie des viandes, transformation des fruits et légumes, industrie laitière et biscuiterie chocolaterie et confiserie) qui font l'objet du contrat-programme 2017-2021. Dans le cadre de ce dernier, 283 investissements, répartis sur toutes les régions, d'un montant global de 8 MMDH, sont actuellement en cours d'accompagnement, à travers les mécanismes du Fonds de développement industriel et d'investissement (FDII) et le Fonds de développement agricole (FDA). Ils permettront de générer, à terme, plus de 21.290 emplois, un CA de 23,5 MMDH et un CA à l'export de 6,9 MMDH. Plusieurs mesures d'accompagnement concrètes et ciblées ont été mises en œuvre pour booster le développement du secteur. Ainsi, des mesures spécifiques ont concerné l'appui à l'investissement, le soutien à l'exportation et l'appui à la commercialisation. D'autres mesures transverses ont porté sur l'accélération de l'innovation produit, la relance du Centre technique des industries agroalimentaires (CETIA) et l'appui à la certification/normalisation et à la Fédération nationale de l'agroalimentaire (Fenagri). A cette fin, un cofinancement public-privé de 12 MMDH (4 MMDH à travers le FDA et FDII et 8 MMDH assurés par les opérateurs privés) a été mis en place. Le secteur doit sa réussite aux réformes et projets qui l'ont mené à maturation. Le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique et le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts ont unis leurs efforts dans cette ambition. Après la signature, en 2014, d'un mémorandum d'entente devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant à élaborer une feuille de route stratégique du secteur, le contrat-programme pour le développement des industries agroalimentaires a été mis en œuvre. L'objectif étant d'assurer une meilleure convergence et complémentarité entre la stratégie industrielle et la stratégie agricole afin de renforcer l'intégration entre l'amont agricole et l'aval de transformation et accélérer le développement du secteur. Par ailleurs, nombre de projets, nés dans le secteur de l'agroalimentaire, ont été réalisés dans le cadre de la banque de projets, lancée par le ministère de l'Industrie, en septembre dernier, pour la substitution de l'importation par la fabrication locale. A ce jour, 122 projets d'investissement dans le secteur agroalimentaire d'un montant global de 3,7 MMDH ont été validés. Permettant de générer plus de 13.000 emplois, ces investissements représentent un potentiel de CA de 5,1 MMDH et de 2,1 MMDH à l'export. En d'autres termes, le Maroc n'aurait plus à importer 5 MMDH et exporterait 2MMDH de plus. La balance commerciale du Royaume gagnerait alors 7MMDH.