Même si les bénéfices de Lesieur n'ont accusé qu'une légère baisse, le groupe semble hésitant par rapport à la distribution des dividendes. Kaoutar Khennach En effet, le résultat net consolidé a baissé en 2020 de -5,4% par rapport à l'année précédente à 157 millions DH, car Lesieur a retardé au maximum la répercussion de la hausse du prix des intrants, ce qui a pesé sur les marges. D'ailleurs, compte tenu de ce manque de visibilité, le Conseil d'administration a décidé de ne pas se prononcer sur la distribution des dividendes et la reporter pour une prochaine réunion. Pour ce qui est des revenus, le chiffre d'affaires de 2020 s'est quasiment stabilisé à 3,9 milliards de DH. Lesieur a expliqué cette situation par la poursuite de la tendance baissière en local, notamment à cause d'une crise de liquidités sur le marché marocain. Aussi, Lesieur a bénéficié d'une bonne tendance à l'export pour l'huile de table et le savon. De plus, les filiales du groupe ont bénéficié d'une bonne production des olives notamment grâce à la maturité des fermes. En effet, l'exercice 2021 est marqué par l'envolée du prix de l'huile brute de soja qui a augmenté d'environ 95% sur un an glissant sous la pression des achats chinois dans le cadre d'une stratégie de sécurité alimentaire. Par ailleurs, Lesieur a matérialisé sa croissance externe via des achats auprès de sa maison mère. Ainsi, Lesieur a acquis auprès d'Avril 46,4% du capital de Cristal Tunisie, portant son pourcentage de contrôle à 93,9%.Lesieur a également acquis 90,2% du capital de la société sénégalaise, Oleosen. Hormis ce qui précède, Lesieur a obtenu la licence d'exploitation du portefeuille de marques du groupe Avril sur le continent africain.