Evolution de la pandémie du Covid-19 en France Confiner ou non durant le week-end la région Île-de-France, confrontée à une flambée inquiétante de cas de contamination au Covid-19, notamment son variant britannique? La question doit être tranchée ce mercredi lors d'un Conseil de défense qualifié de « crucial ». Selon les médias de l'Hexagone, l'exécutif se prépare à annoncer dans quelques heures des mesures de restriction d'ampleur pour cette région considérée comme le « poumon économique » de la France et qui concentre une population de plus de 12 millions de personnes. Réticent jusqu'ici à décréter le confinement de la région parisienne, en raison des répercussions économiques que cela entraînerait sur l'ensemble du pays, le gouvernement français semble se résigner à y recourir face à la déferlante de la troisième vague de l'épidémie et une vaccination freinée par les doutes sur le vaccin AstraZeneca, mais aussi pour faire taire les critiques qui lui sont adressées. En effet, tous les clignotants sont dans le rouge en Ile-de-France. Selon des chiffres officiels, le taux d'incidence a de nouveau grimpé à 418 nouveaux cas de contamination pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours dans la région parisienne, bien au-dessus du seuil dit d' »alerte maximale » des autorités sanitaires (250). Sous pression, les hôpitaux d'Ile-de-France ont décidé de déprogrammer près de la moitié de leurs opérations non urgentes, et les évacuations sanitaires aéroportées de malades vers des régions moins impactées, commencées le week-end dernier, doivent se poursuivre durant cette semaine. Pour préparer l'opinion publique à un éventuel reconfinement de cette région, le Premier ministre Jean Castex a averti, mardi soir, que « le moment est venu pour envisager des dispositions pour la région francilienne ». « Des mesures du type de Nice sont sur la table », a-t-il affirmé sur BFMTV, ajoutant que « reconfiner le week-end, c'est une hypothèse », comme c'est déjà le cas dans les agglomérations de Nice, Dunkerque et dans le Pas-de-Calais. Pour sortir de la crise, la France compte sur la vaccination de masse, freinée depuis lundi par la suspension surprise du vaccin d'AstraZeneca. L'exécutif espère que l'Autorité européenne du médicament (EMA) redonnera son feu vert jeudi, afin de redémarrer rapidement la campagne vaccinale.