La Hongrie soutient le renforcement du partenariat stratégique liant le Maroc et l'Union Européenne    Maroc/Hongrie : signature d'un mémorandum d'entente dans les domaines de l'environnement et du développement durable    La Hongrie salue l'Initiative Royale visant à faciliter l'accès des pays du Sahel à l'Océan Atlantique (Communiqué conjoint)    Khalid Ziani : « Les banques classiques n'ont pas d'avenir en Afrique »    La Bourse de Casablanca clôture dans le vert    250 millions $ de la Banque mondiale pour la gestion des déchets au Maroc    Deux tiers des influenceurs ne vérifient pas leurs sources, l'UNESCO lance une formation mondiale    Kénitra : Akdital inaugure deux nouveaux établissements de santé d'excellence    Animer notre cinéma et réanimer nos salles    Le lynchage médiatique : une menace pour les joueurs    Sahara marocain : La Hongrie soutient le Plan d'autonomie, considéré comme « la base la plus crédible » pour le règlement de ce différend (communiqué conjoint)    La coopération hydrique au coeur d'une rencontre entre Nizar Baraka et le Chef de la diplomatie hongroise    Tourisme au Maroc : la reprise est là, mais les disparités régionales persistent    Port Tanger Med : saisie de plus de 19 000 comprimés psychotropes    Sous la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc : un Pilier de la Paix et un Soutien Indéfectible à la Cause Palestinienne    Berkane: La grotte des Pigeons à Taforalt, un trésor archéologique qui séduit les chercheurs    Film documentaire: Un hommage à Wael Al Dahdouh à Tétouan    Investissements : le Maroc en quête de partenariats stratégiques en Asie    La Grande Mosquée de Paris, censée être un symbole de l'islam en France, est aujourd'hui infestée d'agents des services secrets algériens    Alliance des civilisations : Le Maroc plaide pour l'universalité de la paix    Viande rouge importée : à quand une vraie baisse sur le steak ?    Stabilité financière : risques émergents, un défi pour la politique macroprudentielle    Saisie de plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale à Nador et Marrakech    Justice : Un ancien président du GNF et de la FRMA placé en détention préventive    L'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, placé en détention à Casablanca    Etat social: L'ONDH et la Banque mondiale s'allient pour le suivi et l'évaluation des programmes    Maroc-Espagne : Le groupe terroriste démantelé posait «une véritable menace»    ESCA Ecole de Management, N°1 au Maroc et leader en Afrique francophone    CPS de l'UA : le Maroc condamne tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes    Le Premier ministre de la RDC plaide pour le renforcement des relations maroco-congolaises    La préfecture de police de Kénitra se dote d'une salle de commandement ultramoderne    Accidents de la circulation: 30 morts et 2.663 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Afrique du Sud. la criminalité explose    LDC UEFA. J5/ Le City victime d'une remontada; le Bayern se relance ; Arsenal, Atletico et Leverkusen prolifiques    LDC CAF.J1 / L'AS FAR en tête du groupe B    Nigeria. L'économie s'en sort malgré l'inflation    Festival international du film du Caire : Mohamed Khouyi rafle le prix du meilleur acteur    Rabat : Clôture en apothéose de la 11ème édition du Festival Visa For Music    Après le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Eric Zemmour pulvérise l'Algérie : «Le Maroc incarne ce que ce pays, terre à coloniser depuis toujours, n'est pas : un véritable royaume avec une histoire»    CPI : Un rescapé de l'holocauste «antisémite» ?    Le maillot du Raja et la carte du Maroc au cœur de débats    Etats-Unis ; Trump veut imposer des droits de douane à la Chine, au Canada et au Mexique    Un quotidien espagnol loue le charme de Chefchaouen "la ville aux mille nuances de bleu"    Festival international du Fayoum : deux films marocains en lice    La famille royale en balade dans les rues de Paris    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    La police espagnole loue la coopération sécuritaire avec le Maroc    Ligue des champions: Brest toujours au sommet, le PSG, City et le Real sommés de réagir    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«La création et l'art face à l'extrémisme et au discours de la haine»
Publié dans Albayane le 03 - 03 - 2021


Conférence inaugurale du centre WAI
Mohamed Nait Youssef
Le centre WAI pour les études, la médiation et la réflexion a ouvert le bal de ses activités par une conférence intellectuelle autour du thème «la création et l'art face à l'extrémisme et au discours de la haine qui a eu lieu, mardi 2 mars, au siège national du Parti du progrès et du socialisme (PPS), à Rabat.
En effet, l'art en particulier et la culture en général, explique Abdelwahab Rafiki, président du centre, peuvent jouer des rôles majeurs dans l'épanouissement et l'éclaircissement des esprits et la lutte contre les mentalités totalitaires qui poussent surtout les jeunes à tomber dans l'extrémisme. En outre, Azzouz Senhaji, membre du bureau politique du PPS, a souligné dans un mot inaugural au secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah que ce centre sera une valeur ajoutée aux champs de la pensée, de la culture, de l'art et de l'art et de la création.
«C'est un honneur pour le parti d'accueillir un tel débat avec la participation d'une pléiade d'intellectuels et d'artistes reconnus sur la scène nationale dans un contexte où la société a besoin plus que jamais de la culture et de l'art», a-t-il affirmé. Et d'ajouter : « Le PPS a toujours été pour les valeurs de la création, de la pensée et de la culture ». Car, selon lui toujours, le PPS a toujours veillé à ce que la culture et la pensée et l'art soient au cœur du nouveau modèle de développement. « Dans notre visions, on ne peut pas aspirer au développement et à la prospérité sans investir dans l'humain, notamment au niveau des valeurs, de la culture », a-t-il indiqué.
Pour Mohamed Amine Sbihi, ancien ministre de la Culture, la culture a un rôle extrêmement important dans la société parce qu'elle représente tout d'abord l'identité, la cohésion sociale mais aussi, elle est génératrice de revenus notamment dans une ère marquée par l'évolution des industries culturelles et créatives.
En revanche, Il est difficile, a-t-il ajouté, de parler d'une politique nationale de la culture en l'absence d'une vision stratégique globale sachant que la Constitution marocaine est avancée dans ce cadre en consacrant une place importante aux questions culturelles et artistiques.
Selon lui, cette politique doit reposer essentiellement sur des fondements, à savoir la liberté d'expression et de création, l'intervention de l'Etat dans le secteur culturel afin de garantir les conditions nécessaires pour la pratique culturelle, notamment au niveau du soutien, de la protection juridique. Parmi les piliers du modèle culturel marocain auquel nous aspirons, il y a également le droit à la culture et le partenariat avec tous les secteurs et instituions concernés mais aussi et surtout avec le secteur public qui a un rôle important dans le développement des industries culturelles et créatives. Sans oublier le principe de la protection des droits patrimoniaux et des droits moraux des créateurs à travers des lois. «Les acteurs politiques ont aussi un mot à dire dans l'élaboration des politiques culturelles et artistiques», conclut-il.
Le rôle du centre, explique Fatima Zehra Maelainine, est de braquer les lumières sur des sujets concernant les domaines de la culture, de la pensée, de la politique et de la société. «En créant ce centre, on a pensé à comment lutter contre l'extrémisme et le discours de la haine », a-t-elle expliqué.
Abderrahim El Allam, président de l'Union des écrivains du Maroc (UEM), a affirmé quant à lui que la création littéraire et romanesque a braqué les lumières sur le phénomène de la violence, de l'extrémisme, de la haine. Par contre, elle a contribué, dit-il, à la diffusion de la culture de la tolérance et du dialogue. « Le roman arabe faisant partie de la création humaine universelle a lutté pour les valeurs du vivre ensemble et de la paix », a-t-il indiqué. Selon lui toujours, le roman et l'imaginaire arabes ont tissé au fil du temps de nouveaux liens avec l'autre tout en respectant ses spécificités culturelles, linguistiques et religieuses. «La force des écrivains et créateurs peut changer le visage de l'humanité dans le présent comme elle avait déjà changé dans le passé », a-t-il souligné.
Oulaya Idrissi, écrivaine et poétesse, a souligné que le monde a besoin de trouver une nouvelle piste, voire se révolter contre la voix de la haine. Pour quelle fin créons –nous?, s'est elle interrogée. Certes la création, dit-elle, est une affaire très personnelle mais elle a aussi pour but d'apporter quelque chose au monde, aux autres. « Je pense que la création est l'un des mécanismes fondamentaux pour lutter contre l'extrémisme », a-t-elle affirmé. Et d'ajouter : «nous avons besoin d'une véritable révolution créative et plus d'intérêt à l'art, à la chorégraphie et les autres arts faisant l'éloge de la beauté humaine ».
Quant à Yassin Ahjam, acteur et metteur en scène, il a pointé du doigt sur le discours de la haine, notamment sur les réseaux sociaux. Selon lui, l'éducation est très importante pour faire face aux idées extrémistes. Pour renfoncer le rôle de l'art et de la culture au Maroc, il faudrait renforcer l'arsenal juridique, le secteur, a-t-il estimé. « Nous espérons la mise en œuvre du statut de l'artiste tout en faisant référence à l'évolution au niveau de la structuration du secteur culturel », a-t-il fait savoir.
Fatima Ifriqui, journaliste et femme des médias, a évoqué dans son intervention l'impact de la révolution numérique sur l'art et la culture ainsi que leur discours. «Nous vivons ces dernières décennies une révolution numérique remarquable et profonde ayant influencé les sociétés dans le monde dont les réseaux sociaux. Ces derniers sont devenus des nouveaux espaces pour relayer des informations, pour s'exprimer librement et pour diffuser la culture loin de la censure », a-t-elle souligné. Or, un autre discours violent, attaquant a vu le jour avec l'avènement de ces nouveaux canaux de communication, dont les intellectuels et les artistes en sont des victimes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.