La ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu a balayé dimanche l'idée que le match France-UKraine fin mars puisse permettre un retour du public au Stade de France comme l'espérait la Fédération française de football (FFF) avec une jauge à 30% de spectateurs. « Aujourd'hui, c'est clairement une question prématurée, il n'empêche que nous y travaillons, poser le sujet c'est important pour ne pas oublier le sujet », a-t-elle déclaré sur RTL dimanche soir. En début de journée, elle avait expliqué sur Europe 1 que « la situation (sanitaire) est compliquée, pour 20 départements, il y aura des couvre-feux sans doute les week-ends, il y aura des difficultés à exercer une pratique, on ne peut pas parler tout de suite de jauge ou de retour du public dans les stades ». « Il va falloir attendre, on a demarré aujourd'hui des expérimentations dans certains lieux culturels et sportifs, il faut qu'on aboutisse à des protocoles qui fassent intervenir toutes les nouvelles technologies de gestion de crise possibles », a-t-elle poursuivi. « Petit à petit, quand on pourra reprendre, ce sont ces protocoles-là qui s'appliqueront aux clubs pro et lorsque l'équipe de France jouera », a insisté l'ancienne championne du monde de natation. En début de semaine, le président de la FFF Noël Le Graët avait fait savoir qu'il aimerait « bien mettre 30% de spectateurs », soit 24.000 personnes, au Stade de France le 24 mars lors du match France-Ukraine, comptant pour les qualifications au Mondial-2022 au Qatar. En ce qui concerne les expérimentations pour le retour du public dans les stades, la ministre a rappelé que la question du lieu et du cadre de ces expérimentations « n'est pas encore tranchée ». « Cela sera à la Santé de faire le cahier des charges, c'est ce qui intéressera les autorités sanitaires, cela sera un public bien particulier, cela ne sera pas le tout-venant puisqu'il y a des notions juridiques et logistiques », a-t-elle précisé. Dans le secteur culturel, des concerts-tests avec public à Marseille et Paris sont déjà prévus en mars et avril, si le contexte le permet.