A deux mois de la fin de 2020, l'espoir d'avoir des introductions en Bourse s'est éteint. Et ce n'est pas à cause de la pandémie. En effet, depuis deux ans, les IPO à Casablanca sont au point mort. D'ailleurs, la dernière opération, réalisée par le groupe spécialisé dans la production des biens de consommation des ménages Mutandis, remonte au 18 décembre 2018, portant ainsi à seulement 76 le nombre de sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Malgré un potentiel important d'entreprises qui répondent aux critères d'introduction en Bourse et que la place casablancaise est classée cinquième dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) selon l'importance de capitalisation boursière et 3ème en termes de volumes des transactions au niveau du continent, les opérations d'IPO restent encore rares. De plus, dans le cas d'une bourse dont la dynamique était déjà équivoque avant même la crise, l'avènement de la rupture engendrée par la Covid n'a fait qu'aggraver le doute et la méfiance des acteurs potentiels. Pour l'instant, la seule introduction attendue est celle annoncée par Aradei Capital. La foncière s'est, en effet, adressée au marché des capitaux auparavant pour des produits d'endettement pour financer sa croissance. Ainsi, pour l'entreprise, la cotation est un point d'étape clé qui s'inscrit aussi dans ce même objectif d'accompagner la croissance. Enfin, le Maroc compte plus de 1,8 million d'entreprises immatriculées. Le tiers est composé de personnes morales, soit près de 613 000, dont seulement 75 sont cotées à la Bourse de Casablanca.