L'Italie, en s'imposant sans trembler mercredi en Bosnie-Herzégovine 2-0, a validé son billet pour la phase finale à quatre de la Ligue des nations dont elle devrait être la nation hôte en octobre 2021. En position idéale après avoir battu la Pologne (2-0) dimanche, l'Italie a terminé le travail à Sarajevo face à une Bosnie déjà promise à la relégation et diminuée par plusieurs absences pour cause de Covid-19, dont son attaquant vedette Edin Dzeko. Le sélectionneur Roberto Mancini, en quarantaine chez lui pour cause de Covid-19, n'était pas en Bosnie pour applaudir ses joueurs mais il les a félicités, à distance, via un écran de téléphone brandi sur la pelouse après le coup de sifflet final. Et son adjoint Alberico Evani s'est chargé d'envoyer les compliments: «Les garçons ce soir lui ont fait un joli cadeau. Outre le fait d'être de très grands footballeurs, ce sont des garçons extraordinaires». Andrea Belotti, du bout du pied sur un centre de Lorenzo Insigne, a mis les Italiens sur orbite dès la 22e minute, avec son 10e but en sélection, son premier depuis un an, déjà en Bosnie. Après plusieurs balles de 2-0 gâchées par les Azzurri, Domenico Berardi a finalement mis les siens à l'abri, bien servi par Manuel Locatelli pour un but 100% Sassuolo (68e). Par rapport à dimanche, Berardi (à la place de Bernadeschi) était d'ailleurs le seul nouveau dans le onze de départ par rapport à la probante victoire sur la Pologne. Malgré les absences (Verratti, Bonucci, Chiellini, Immobile, Chiesa, Zaniolo, Sensi, Kean…), cette Italie portée par les jambes de Insigne, Barella, Belotti et Locatelli et la solidité de Jorginho, Donnarumma et Florenzi (sorti à la pause) a montré qu'elle avait de la réserve et de l'envie. «Je dois seulement remercier tout le monde, y compris ceux qui n'étaient pas là, comme moi», a commenté le sélectionneur Robert Mancini depuis chez lui, sur RAI Sport, en s'attendant à des choix difficiles pour boucler sa liste pour le prochain Euro: «Mais c'est mieux d'avoir des problèmes, même ça ne sera pas simple de faire la liste». Après les brillantes qualifications pour cet Euro (dix victoires en dix matches), le parcours en Ligue des nations a certes été plus sinueux (trois victoires, trois nuls). Mais les Azzurri, en confiance, n'ont pas tremblé quand ils ont été dos au mur, aux Pays-Bas (1-0) en septembre comme en ce mois de novembre. Et surtout ils ont étiré leur invincibilité à désormais 22 matches (aucune défaite en 2019 ni en 2020) et engrangé quelques certitudes en plus en vue de l'Euro, dont ils joueront le match d'ouverture à Rome contre la Turquie en juin. Pour le «Final-4» de Ligue des nations, en octobre 2021, les villes hôtes seront Milan et Turin, si l'UEFA confirme, comme c'est attendu, l'Italie en tant que pays organisateur.