Après quatre mois de suspension en raison de la pandémie du Covid-19, les taekwondoïstes marocains ont entamé les préparatifs pour les Jeux Olympiques de Tokyo prévus l'été prochain, en effectuant le premier stage d'entraînement à Ifrane, avec une ambition renouvelée. Et si le taekwondo national a réussi à s'imposer parmi de nombreux pays pionniers, grâce aux résultats obtenus par les jeunes marocains dans diverses compétitions internationales et continentales, il est devenu naturel que les prochains JO constituent un objectif pour redorer le blason de la discipline après les déconfitures des éditions précédentes. Pour atteindre cet objectif, la Direction technique nationale mise sur le trio, Omaima Bouchti (-49 kg), Nada Laâraj (-57 kg), et Achraf Mahboubi (-80 kg), qui ont acquis une vaste expérience et obtenu des résultats encourageants dans de nombreux tournois internationaux. La pandémie de coronavirus dans diverses régions du monde a provoqué le report ou l'annulation de nombreux événements sportifs notamment les tournois qualificatifs pour les JO de Tokyo, sauf pour le taekwondo dont les éliminatoires ont eu lieu à Rabat et ont connu la qualification de trois marocains dans cette discipline, a indiqué dans ce sens l'entraîneur de la sélection nationale, le Français David Sicot. Ce point était positif pour l'équipe marocaine, car plusieurs équipes de différents continents, notamment en Europe et en Asie, n'ont pas encore pu disputer les éliminatoires et elles ne savent toujours pas encore quand ces compétitions seront disputées, a souligné M. Sicot dans une déclaration à la MAP, à la suite d'une séance d'entraînement à l'Université Al Akhawayn d'Ifrane. La validation de billet de qualification aux JO a permis à la Fédération royale marocaine de taekwondo et à la Direction technique nationale de préparer un programme d'entraînement préparatoire à Ifrane suite à l'annulation des stages d'entraînement en France, en Norvège et en Angleterre, qui étaient prévus jusqu'au 15 avril et celui programmé au Japon, a rappelé M. Sicot. L'entraîneur national a expliqué que bien que les taekwondoïstes marocains aient dû s'entraîner longtemps à domicile durant la période du confinement, ces exercices demeurent insuffisants pour des athlètes de haut niveau. « Toutefois, les trois qualifiés sont dans la fleur de l'âge et peuvent remédier à ce problème », a rassuré M. Sicot. La compétition à Tokyo sera rude pour les Marocains, compte tenu des circonstances qu'ils ont traversées, a affirmé le coach, soulignant la nécessité de mettre en place un programme préparatoire intensif qui comprend de nombreux stages et des participations à des tournois internationaux pour croiser le fer avec les taekwondoïstes internationaux. Il a, par ailleurs, fait savoir que le stage effectué par les éléments nationaux à Ifrane est soumis à un contrôle strict pour éviter tout problème de santé parmi les taekwondoïstes, notant que tous les membres de l'équipe nationale notamment les joueurs, les entraîneurs et les cadres administratifs sont tenus d'effectuer des tests de dépistage de Covid-19 afin que le stage puisse se dérouler dans des conditions sûres.