Le Polisario réagit au discours du roi Mohammed VI    Le président Emmanuel Macron a perdu beaucoup de temps avec l'Algérie, estime Vincent Hervouët    Etats-Unis/Maroc : des liens renforcés sous la présidence de Donald Trump, selon l'ancien ambassade de David Fischer    Le Conseil de gouvernement approuve des propositions de nomination à des fonctions supérieures    Aéronautique : Les exportations franchissent la barre des 19 MMDH    Tourisme: Le président Bassirou Faye veut booster la « destination Sénégal »    Eliminatoires de la CAN-2025 (5è et 6è journées) : 26 joueurs convoqués par Walid Regragui pour les matches face au Gabon et au Lesotho    Madrid : Au musée des Légendes de football, Yassine Bounou dans la cour des grands    Government to implement royal directives on Moroccans living abroad, PM says    Lancement de la campagne nationale de prévention contre la grippe et les infections respiratoires aigües 2024-2025    Participations de l'Etat : les grands comptes rapportent 111 MMDH en dix ans    Casablanca Finance City : BANK OF AFRICA renforce sa présence avec une nouvelle succursale    Glovo Maroc : dans les coulisses de l'innovation    Clinique Internationale de Dakhla : Akdital inaugure un nouveau centre de santé dans le Sud    Michaël Gregorio présente « L'Odyssée de la Voix » au Théâtre Mohammed V de Rabat    Abdellatif Hammouchi préside la délégation du Maroc à la 92e session de l'Assemblée générale d'Interpol à Glasgow    Séisme d'Al-Haouz : 63.766 familles bénéficiaires de l'aide financière mensuelle jusqu'au 25 octobre dernier (M. Baitas)    Le PSG et Hakimi s'inclinent devant l'Atlético    Une nouvelle ère pour l'Afrique    Aménagement du territoire et justice spatiale au Maroc    Anniversaire de la Marche Verte Le PPS exprime sa haute appréciation pour les contenus forts du discours Royal    L'Iran à l'heure de la contestation féminine    Des shows de drones illuminent la place Al-Mechouar à Laâyoune    Des festivités empreintes de liesse    Présidentielle américaine : une élection à 15 Md$    British pedophile dies in Moroccan Prison    EU seeks migration pact with Morocco after CJEU rulings    Maroc : approbation des chiffres officiels de la population marocaine    Réélection de Trump : les partenariats marocains à l'épreuve de la guerre économique sino-américaine    La CNOPS et la CNSS fusionnent officiellement, les syndicats dubitatifs    Davies et Trent Arnold dans le viseur, ça se complique pour Hakimi !    FIFM 2024 : Luca Guadagnino remplace Thomas Vinterberg à la tête du jury    A vélo, Khalid Aboubi met en lumière l'Histoire des rues de Marrakech    Présidentielle américaine: Kamala Harris concède la défaite face à Trump    Anniversaire de Hakimi: Respect...Ssi Achraf !    FIBA Afro Basket 2025 : La FIBA offre une seconde chance au Maroc, déjà éliminé !    Incendie sur l'avenue des FAR à Casablanca : un étage d'un immeuble ravagé par les flammes [Vidéo]    Premier Atelier Régional de Soins Palliatifs Pédiatriques : Un Rendez-vous Inédit à Rabat    LDC. J4 (fin): Le PSG provisoirement éliminé !    Liga: le match Valence-Espanyol Barcelone reporté en raison des inondations    Bilan Semestriel des OPCI 2024 : Analyse et Perspectives du Marché Immobilier au Maroc    Casablanca : Exposition photographique célébrant la Marche Verte    Le groupe AFD va désormais investir au Sahara marocain    21e Festival international du film de Marrakech : 70 films de 32 pays en compétition    Emirats arabes unis : Le Maroc, invité d'honneur au Salon international du livre de Sharjah    Donald Trump remercie les Américains de l'avoir élu 47e président des Etats-Unis    Présidentielle américaine : SM le Roi adresse un message de félicitations à Donald Trump    IFM : Les Rendez-vous de la Philosophie célèbrent 10 ans d'existence    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Présentiel ou distanciel, le Grand dilemme des familles marocaines
Publié dans Albayane le 03 - 09 - 2020


Rentrée scolaire 21020-2021
Par Nezha Boulenda (MAP)
L'actuelle rentrée scolaire, qui ne ressemble en rien aux précédentes, continue de susciter un large débat sur l'option à choisir par les familles pour l'éducation de leurs enfants: Entre enseignement distanciel ou présentiel, les jeux sont loin d'être faits. Un autre casse-tête qui prend le relais du bras de fer entre parents et écoles privées suite à la suspension des cours en mars dernier.
Compte tenu de la situation épidémiologique instable au Maroc et du nombre élevé des cas de contamination au Covid-19, les parents ne savent plus sur quel pied danser pour trancher sur le sort de leurs enfants, surtout que la période du confinement où ils étaient appelés à suivre des cours à distance n'a pas été aussi heureuse.
Un petit panel scruté par la MAP dans la région de Casablanca illustre la délicatesse du choix pour les familles soucieuses, à la fois, de la protection des enfants et de la préservation de leur avenir. Les profondes divergences d'opinion constatées donnent une idée sur la complexité de la mission des décideurs appelés à concilier trois paramètres tout aussi importants l'un que l'autre: Santé des apprenants et des cadres, mobilisation des moyens appropriés et continuité de l'école.
La décision du ministère de tutelle de programmer la rentrée scolaire pour le 7 septembre est jugée "hâtive" par Saad D., un père de deux filles inscrites dans une école publique à Médiouna, commune du Grand Casablanca, pour plusieurs considérations liées essentiellement à la volatilité de la situation sanitaire, qui est loin de rassurer les parents sur l'intégrité de leurs bien-aimés.
Aux yeux de ce père de famille, la possibilité de retourner sur les bancs de l'école, dans les circonstances actuelles "n'est pas du tout envisagée, tant que les conditions sanitaires ne le permettent absolument pas".
Il fait part de ses appréhensions quant à une forte probabilité de transmission du nouveau coronavirus entre élèves, notamment au niveau du cycle primaire, en raison des attroupements et de la faiblesse des moyens de prévention et d'hygiène dans les établissements scolaires.
Plus confus que jamais, il considère que l'enseignement à distance, décidé au dernier trimestre de la saison scolaire 2019-2020, "n'a pas non plus donné les résultats escomptés". Le dilemme est total pour ce papa, qui semble désemparé faute de solution idoine pour l'enseignement de sa progéniture...
Kamal. E, un résident de la ville de Benslimane, a tout bonnement écarté le choix de l'enseignement à distance car "cette expérience a échoué sur tous les plans", arguant que ses enfants "n'ont pas pu en tirer profit, ne serait-ce qu'à hauteur de 10% de ce qu'ils devaient apprendre en classe".
L'enfant ne va pas à l'école juste pour étudier mais aussi pour nouer des relations sociales avec ses camarades, ce qui lui permet de développer ses compétences et capacités, explique-t-il, notant que durant la période du confinement, l'enfant s'était retrouvé enfermé à la maison avec un impact négatif sur sa psychologie, puisqu'il ne pouvait pas sortir et devait suivre les cours dans des circonstances sans précédent, sans oublier les élèves ne bénéficiant pas des outils nécessaires pour ce mode d'apprentissage.
Tout en réfutant les deux options, il a décidé d'aider, autant que possible, ses enfants à apprendre à la maison, avec l'aide de son épouse, et de leur donner des cours de soutien, dans l'attente de jours meilleurs.
Mère d'un élève en première année du baccalauréat, dans un établissement public à Casablanca, Samira E. veut se montrer lucide pour mieux apprécier la situation, en se référant à ses deux décennies d'expérience professionnelle d'enseignante du secondaire. Pour elle, le présentiel "demeure incontestablement le mieux indiqué, si les conditions sont toutes réunies, sans quoi les cours en lignes peuvent être envisagés".
"L'enseignement à distance reste, toutefois, insuffisant et ne peut en aucun cas remplir la mission de diffusion de l'information et du savoir", concède-t-elle.
De son côté, Saad .R, père d'une élève du primaire dans une école française de la métropole, préfère l'enseignement en présentiel, car "l'élève a besoin d'un environnement naturel suivant les normes habituelles d'apprentissage".
Le mode d'enseignement à distance, qui était obligatoire à cause de la crise sanitaire, "n'incite pas à le revivre à nouveau, de par ses répercussions psychiques et pédagogique sur les enfants", insiste-t-il.
L'enfant, poursuit-il, a besoin, notamment au cours de ses premières années de l'enseignement primaire, d'un cadre naturel pour un meilleur apprentissage pédagogique, mais aussi d'autres activités parascolaires, comme le théâtre, la musique et le sport.
Après avoir souligné que l'on ne peut parier sur l'enseignement à distance pour inculquer de bonnes connaissances chez l'enfant et qui reste comme dernier recours, il estime que "le choix le plus logique reste l'enseignement en présentiel".
Quid de l'avis des experts ? Le psychologue Mohcine Ben Zakour explique à la MAP que la vraie problématique réside dans l'absence de véritables critères qui permettent aux familles de faire un choix, ce qui les pousse à opter soit pour l'enseignement à distance par préoccupation pour la santé de leurs enfants, soit pour l'enseignement en présentiel pour ne pas subir les mêmes répercussions psychiques du temps du confinement.
Quelle que soit l'option retenue, elle ne doit pas, à son avis, être prise sur la base de l'affect, mais plutôt à travers des mécanismes rationnelles permettant de prendre les décisions appropriées pour le bien des enfants, sur la base de leur tranche d'âge.
Toutes les études spécialisées, avance-t-il, indiquent que les enfants de moins de 10 ans ne courent pas le risque de contaminer ou d'être contaminés par le Covid-19, c'est pourquoi ils peuvent bien suivre leurs cours en présentiel, à condition de se conformer strictement aux mesures préventives recommandées dans ce sens.
Quant à l'enseignement à distance, il reste tributaire de la mise à disposition des conditions sociales nécessaires, en l'occurrence la capacité du père de famille de se procurer un ordinateur et les outils nécessaires pour chaque enfant, outre la possibilité d'assurer un climat d'apprentissage adapté à la situation, relève-t-il.
Pour garantir une rentrée scolaire saine et sécurisée, il s'avère nécessaire, selon lui, que les académies et les directions provinciales aident les parents à faire leur choix, en leur fournissant toutes les données nécessaires sur les différentes infrastructures scolaires.
Par ailleurs, l'on ne doit pas perdre de vue l'état psychique de l'élève car, après une longue période de confinement, on est appelé à les bien préparer avant, sans aucune pression, à les rassurer et à les accueillir courtoisement dans les établissements scolaires, recommande le psychologue.
Dans le cas où l'enseignement à distance s'impose comme seul recours, il propose une répartition des tâches au sein de la famille, de procéder au roulement et de garder un contact permanent avec les enseignants pour un meilleur suivi.
"Le père et la mère ne peuvent accomplir le rôle du professeur qui doit rester comme référence essentielle d'apprentissage", lance le spécialiste, qui insiste, en conclusion, sur l'intégration de l'enfant dans des activités parallèles pour lui procurer un équilibre psychologique et l'aider à apprendre à la maison comme en classe.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.