Retrouver le dernier carré de la Ligue des champions pour fêter son cinquantenaire: à trois matches d'un sacre européen inédit, le PSG débute son «Final 8» en quarts de finale contre l'Atalanta Bergame, mercredi (21h00) à Lisbonne, avec l'envie féroce d'écrire l'histoire malgré les absences. La lumière du succès ou la «lose» d'entrée de «Final 8» dans l'enceinte de l'Estadio da Luz ? Absent des demi-finales de la compétition reine européenne depuis 1995, Paris a une occasion unique de rééditer le meilleur parcours de son histoire au moment de souffler sa 50e bougie. Mieux, le nouveau format sur match à élimination directe, à huis clos et sous haute surveillance sanitaire, lui offre une opportunité unique de concrétiser les huit saisons d'investissements faramineux de ses propriétaires qataris en consécration historique… avec seulement trois victoires ! Après avoir brisé la malédiction des huitièmes, Paris devra désormais surmonter la série noire des blessures: de Marco Verratti à Kylian Mbappé, même l'entraîneur Thomas Tuchel, blessé à un pied, n'y a pas échappé. Réussir à se qualifier sans ses meilleures armes, cinq mois après l'ascenseur émotionnel des huitièmes contre Dortmund et l'incroyable paralysie des compétitions causée par le coronavirus, c'est pourtant l'immense défi qui attend le club parisien, 50 ans jour pour jour après sa fondation officielle le 12 août 1970. Dans un match couperet, qui ne laisse pas le droit à l'erreur «un peu comme dans une Coupe du monde» dixit Neymar, le PSG pourra toutefois compter sur son N.10 brésilien, enfin opérationnel à ce niveau pour hisser le PSG sur le toit de l'Europe. Reste à d'abord éliminer Bergame, ville martyre de la pandémie de Covid-19 en Europe et équipe-surprise de la saison en Serie A, sans Verratti ni Angel Di Maria, suspendu. Si le métronome italien est resté à Paris pour soigner son mollet avant de rejoindre la capitale portugaise mardi, le stage de trois jours à Faro a permis à Mbappé de se remettre sur pied, en retrouvant l'entraînement collectif moins de trois semaines après sa blessure à la cheville. De là à pouvoir postuler pour une place de titulaire contre l'Atalanta ? «S'il fait un bon entraînement mardi soir et que rien d'extraordinaire n'arrive, il sera dans l'équipe mercredi», a déclaré Tuchel à la presse, mardi sur un ton optimiste. «Nous sommes très heureux d'avoir la possibilité de finir le match avec Kylian car cela donne à Neymar un joueur qui aime jouer à côté de lui», a encore révélé l'entraîneur parisien, qui compte jouer dans un système de jeu en 4-3-3 plus prudent, où Pablo Sarabia fait figure de favori pour accompagner Neymar et Mauro Icardi en attaque. Une bonne nouvelle alors que la ligne offensive parisienne inquiète depuis la reprise avec seulement un but inscrit en 210 minutes de compétition… A contrario, l'Atalanta de Gian Piero Gasperini s'est imposée comme l'une des «machines à buts» les plus redoutées du continent avec notamment 98 buts inscrits en Championnat d'Italie, terminé à la 3e place. Mais comme Paris, Bergame devra toutefois se passer de deux cadres: le gardien Pierluigi Gollini et surtout l'attaquant Josip Ilicic, auteur de 20 buts cette saison, dont un mémorable quadruplé en 8e de finale retour à Valence. Sans le joueur le plus talentueux de l'effectif, le club italien a cependant d'autres atouts pour créer la surprise face à l'un des favoris du tournoi. Du créatif capitaine «Papu» Gomez au puissant avant-centre Duvan Zapata, sans oublier Ruslan Malinovskyi, Mario Pasalic et Luis Muriel, tous rêvent de briller aux yeux du monde entier pour rendre hommage aux 17.000 victimes du Covid-19 en Lombardie. «On connaît l'attente qu'il y a autour de ce match, et toute la passion, l'amour que la province de Bergame porte pour l'Atalanta, a rappelé l'entraîneur Gian Piero Gasperini, en conférence de presse. Cette année, il y a une motivation en plus, dictée par tout ce qu'il s'est passé, malheureusement». «Mon équipe est prête, il faut tout faire pour ne pas avoir de regrets. On a 90-95 minutes pour faire un résultat, pour être des guerriers», a répondu Marquinhos, le vice-capitaine parisien. Le PSG n'attend que ça…